par julien.demets

FC Nantes : ces derbies face au Stade Rennais entrés dans l’histoire

Si la rivalité historique du grand Ouest a longtemps concerné Nantes et Bordeaux, l’éclosion du Stade Rennais a déplacé la ferveur des supporters qui, sans oublier le derby de l’Atlantique, chantent désormais pour la suprématie bretonne.

De Saupin à la Beaujoire, petit tour d’horizon de ces confrontations dans la Cité des Ducs.

Des plus heureux…

23 avril 1966 : 4-033e journée de 1ère division. En haut du classement, Nantes, Valenciennes et Bordeaux se tirent la bourre. A ce moment de la saison, les Canaris sont tout de même installés sur un confortable matelas au sommet du tableau. Et une victoire face à Rennes scellerait assurément leur destin triomphant. Devant près de 23.500 spectateurs massés à Saupin, les protégés de José Arribas ne laissent rien à leurs voisins de l’Ille et Vilaine. Au “Gondet ton but” scandé par la foule, l’intéressé répond à trois reprises. Avant lui, Bassidiki Touré avait déjà tracé la route peu après l’entame. Sur les bords de la Loire, le FC Nantes s’impose sans peine 4-0 face à des Rennais dépassés et ce succès lui permettra de décrocher sa deuxième couronne consécutive quelques semaines plus tard !

3 septembre 1969 : 6-1Dans un stade Saupin qui a vu le FC Nantes terminer à une pâle 7e position du classement de 1ère division la saison précédente, les Canaris accueillent un Stade Rennais Université Club qui commence à faire un peu d’ombre à l’illustre voisin, notamment grâce à sa victoire en Coupe de France en 1965 (exploit qui sera réédité en 1971). Dans ce qui n’est pas encore considéré comme un derby (l’appellation contrôlée concernant les matches face à Bordeaux), les spectateurs viennent toutefois nombreux assister à la large victoire des Canaris de José Arribas (6-1) sur l’équipe de Jean Prouff grâce, notamment, à un triplé de Philippe Levasseur ! Devant 13.149 personnes, le FCNA engrange un succès important qui lui permettra de terminer 10e, juste devant… Rennes !

22 février 1984 : 7-0L’enceinte mythique des quais Malakoff de Nantes vit ses dernières heures avant de voir les Canaris migrer vers le flambant neuf stade de la Beaujoire. Quelques mois après avoir conquis leur 6e titre de champion de France, les Nantais reçoivent le Stade Rennais en 16es de finale de la Coupe de France, bien décidés à se refaire dans cette épreuve qu’ils ont laissée échapper en finale lors de la précédente édition face au PSG. Pour l’occasion, Jean-Claude Suaudeau a aligné son équipe type et celle-ci fait parler la poudre devant 9.000 spectateurs. Halilhodzic et Touré inscrivent chacun un doublé. Amisse, Robert et Buscher garnissent le tableau d’affichage. Résultat : 7-0, soit le score le plus large de ces 16es de finale ! De quoi donner de l’élan aux Nantais qui, malheureusement, cèdent ensuite en demi-finales face à Metz après avoir sorti Mulhouse et Lyon…

Aux plus douloureux…

28 avril 2007 : 0-2Coincés à la dernière place du classement, les Nantais n’ont plus le choix. Après leur lourd revers0-4 au Parc des Princes face à un PSG pas encore galactique, ils accueillent Rennes pour sauver leur peau. Et les apparences. Sauf que les Rouge et Noir ne vont pas faire dans le sentiment. Ils enfoncent un FCN pas encore tombé dans les mains de Kita. Utaka et Briand frappent deux fois et plient les débats à l’heure de jeu (0-2). Dans les cages, Fabien Barthez ne peut pas faire grand-chose. A la sortie du stade, le champion du monde enrôlé quelques mois plus tôt comme pompier de service par le tandem Gripond-Roussillon est chahuté par des supporters et prend cet épisode comme prétexte pour quitter un club où il ne se sent pas en sécurité. Dans la foulée, les Canaris continueront de glisser inexorablement vers la Ligue 2. Un niveau qu’ils rejoindront après 44 saisons consécutives de présence dans l’élite…

23 février 2014 : 0-3Autant au match aller, en septembre 2013, le FC Nantes s’était baladé au Roazhon Park avec une victoire 3-1 assurée par Gakpe, Djordjevic et, surtout, Deaux, lequel avait ensuite chambré les “galette-saucisses”, autant le match retour a été un fiasco. C’est un FC Nantes en crise et privé de victoire depuis la 20e journée, qui reçoit Rennes pour le compte de la 26e. La Beaujoire gronde en l’absence de résultats et la soirée va conforter les supporters dans leur irritation. Dépassés dans tous les compartiments du jeu, les Canaris ne voient pas le ballon face aux N’Tep, Konradsen et Toivonen, lesquels marquent chacun une fois pour infliger au FCN sa plus lourde déroute (0-3) de la saison à domicile !

13 septembre 2015 : 0-2Après un début de saison honorable sans être exceptionnel qui les a vus prendre sept points en trois rencontres, les Nantais de Der Zakarian sont plutôt gonflés d’optimisme à l’approche des deux derbies successifs, avec un déplacement à Bordeaux (4e journée) suivi de la venue de Rennes à la Beaujoire juste après la trêve internationale. Si le derby de l’Atlantique, ponctué par une défaite 0-2 et l’expulsion de Lenjani, se passe mal,celui de la Bretagne, lui, vire au cauchemar. Dans une Beaujoire chauffée à blanc, Adryan et Sigthorsson voient rouge côté nantais. Quant aux Rennais, ils s’en remettent à N’Tep et, surtout, à Sio pour décrocher la victoire (0-2). Sur le second but inscrit par l’enfant du pays, un débordement doit même être contenu à la sortie du Virage Loire lorsque le joueur vient saluer quelques amis et membres de sa famille inopportunément placés à cet endroit… Bref, une soirée à oublier !

Charles GUYARD

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Pour résumer

Si la rivalité historique du grand Ouest a longtemps concerné Nantes et Bordeaux, l’éclosion du Stade Rennais a déplacé la ferveur des supporters.

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Rédacteur
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