.. « C'était un vrai choix tactique, un vrai choix offensif par rapport au poste de Marco. Oui, c'est enlever un joueur qui vous amène de la sécurité, de la stabilité, de la sérénité, oui, mais devant nos dix-huit mètres… pour mettre quelqu'un qui peut vous apporter du mouvement, de la technicité, de la passe, mais devant les dix-huit mètres de l'équipe adverse. à‡a a été un choix offensif, voilà . » Mais concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Tentative de réponse…
Si le PSG a été annoncé dans un dispositif en 4-3-3 pour ce déplacement au Camp Nou, ce n’était, en réalité, pas du tout le cas. Observons le placement des joueurs parisiens (crédit photo Canal +).
En phase défensive, les joueurs de la capitale évoluaient dans un véritable 4-4-2 avec un Cavani associé à Ibrahimovic (zone jaune) pour embàªter au maximum la relance des axiaux, Blaise Matuidi évoluant de son côté dans un rôle de vrai milieu gauche permettant d’aider Maxwell, déjà affairé avec un Pedro très excentré (zone violette) de contrôler l’attaquant (Messi ou Suarez) décrochant sur ce côté.
A 2-1 pour le Barà§a, Laurent Blanc doit apporter du poids offensif mais ne peut pas faire n’importe quoi. Il choisit donc de faire rentrer Pastore, milieu gauche (crédit photo Canal +).
Dans cette organisation, Laurent Blanc essaie de conserver au maximum les deux lignes de 4 pour éviter le surnombre du Barà§a sur ce côté. Pastore évolue à gauche, mais l’on observe déjà sa tendance à revenir dans l’axe, Matuidi dans l’axe gauche du milieu, Motta dans l’axe droit, et Lucas toujours à droite.
La question est : comment sortir quelqu’un d’autre que Verratti ? Dans la mesure où il semblait impossible de sortir un des quatre défenseurs, ni Lucas, Ibrahimovic et Cavani, cela se jouait donc entre Verratti, Thiago Motta et Matuidi.
Si Laurent Blanc avait sorti Thiago Motta…
La tendance naturelle de Javier Pastore à revenir dans l’axe, et les intentions offensives du PSG auraient régulièrement amené Pastore à se retrouver dans l’axe du terrain, proche des attaquants. En cas de récupération du ballon du FC Barcelone, cela aurait obligé Blaise Matuidi à couvrir le côté gauche, laissant Marco Verratti seul dans l’axe. Or, malgré tout le talent de l’Italien dans la relance, le laisser seul gérer l’axe du milieu, point fort du Barà§a, était un énorme risque.
Si Laurent Blanc avait sorti Matuidi
Dans ce cas de figure, le risque de déséquilibre aurait été encore plus grand. En effet, dans le màªme principe d’un Pastore régulièrement proche du but parisien, restaient Marco Verratti et Thiago Motta pour combler le côté gauche. Ni l’un, ni l’autre n’a cette capacité-là , et là encore, cela faisait courir un grand risque à la défense parisienne.
En conclusion : Màªme si sortir Marco Verratti, au vu de sa performance énorme, semblait très surprenant, l’analyse montre que tout autre choix menaà§ait gravement l’équilibre de l’équipe, dans l’axe ou à gauche du milieu de terrain. Blanc a donc choisi la moins pire des solutions en sortant son meneur de jeu reculé pour un meneur de jeu plus avancé. Malheureusement, cela n’a pas vraiment payé…
Maxime TAUZIN












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