Mais en son absence, le P.S.G propose un jeu plus agréable, sans rien perdre de son efficacité offensive (6-1 face au LOSC, 3-1 contre Metz). Voici donc pourquoi Laurent Blanc peut désormais se passer du Suédois.
Un jeu plus rapide
Capable de redescendre d’un cran et désireux de toucher le ballon le plus possible, Zlatan Ibrahimovic a inspiré le jeu prôné par Laurent Blanc, fondé sur la possession de balle. Un jeu qui a fait ses preuves la saison passée mais tend parfois à ronronner. Le joueur de 33 ans, qui ne court presque jamais, paralyse parfois tout le secteur offensif en multipliant les touches de balle.
En son absence, les coéquipiers de Blaise Matuidi adoptent un style plus direct, plus vertical et finalement plus spectaculaire : le ballon parvient rapidement aux abords de la surface adverse et le délai très court laissé aux défenseurs pour se replacer offre des boulevards aux attaquants, tout en libérant les couloirs. Contre Lille et Metz, le Parc s’est régalé comme rarement cette saison.
Cavani et Lavezzi libérés
à‰videmment, c’est à l’ancien duo d’attaque du Napoli que cette évolution profite le plus. Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani sont des dévoreurs d’espace auxquels le positionnement haut du bloc parisien en présence d’Ibrahimovic laisse trop peu de place pour placer des appels en profondeur. Les deux compères se retrouvent à jouer des un contre un pour lesquels ils ne sont pas faits.
S’il serait trop facile d’attribuer le retour en forme des deux hommes à l’absence d’Ibra (Lavezzi a également retrouvé des jambes et Cavani a montré par le passé que jouer seul dans l’axe ne l’empàªchait pas de rater des occasions…), celle-ci semble néanmoins les avoir libérés. Mieux compris par leur équipe, Pocho et Matador ont marqué six fois lors des deux dernières rencontres.
Pastore, la nouvelle plaque tournante
Depuis de longs mois, il se dit que Nasser Al-Khelaà¯fi aimerait recruter une star en 2016 afin de succéder à Ibrahimovic. Et si le président du PSG possédait déjà l’oiseau rare ? Javier Pastore réalise, de loin, sa meilleure saison à Paris. Et lui aussi profite des absences du Suédois : libre de ses mouvements, opposé à des défenses plus écartées, El Flaco règne sur cette fin de saison.
Surtout, l’absence du numéro 10 semble avoir convaincu l’Argentin d’endosser un rôle de leader, lui dont le caractère effacé s’était trop souvent répercuté sur ses prestations les années précédentes. Désormais, lorsque Ibra n’est pas là , Pastore ne rechigne plus à prendre le jeu à son compte. Force est de constater que l’attaque parisienne, comme les amoureux de beau jeu, en tirent bénéfice.













