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S.S.E. Dans sa quàªte de progression, le coach des Verts pourrait en effet peut-àªtre bien avoir bientôt atteint ses limites. Et les courtisans ne manquent pas.
Présent en conférence de presse à L'Etrat mardi 16 décembre à la veille du déplacement victorieux en Coupe de la Ligue à Lorient (1-0), Christophe Galtier a évoqué son bilan, ses cinq ans de présence sur le banc, mais aussi son attachement au club. Promu numéro un suite au limogeage d'Alain Perrin en décembre 2009 alors que les Verts étaient 18es et qu'ils restaient sur deux lourdes défaites à Paris (0-3) et à Lille (0-4), le Marseillais, coach de l'A.S.S.E. le plus capé du XXIe siècle, commenà§a par expliquer sa passion intacte pour son métier : “En cinq ans, il y plus de cheveux blancs, plus de rides, mais je pense que c'est surtout dû à l'âge (sourire). Ce métier, c'est beaucoup de critiques, d'attaques. Ce n'est pas simple tous les jours mais j'aime ce métier et j'aime ce club. Je remercie tous les jours les gens qui m'ont donné la possibilité d'àªtre l'entraà®neur de l'A.S.S.E. : Bernard Caiazzo, Roland Romeyer mais aussi Alain Perrin, que je n'oublie pas. Cinq ans, cela prouve que l'on peut durer, s'installer dans un club”.
« A un moment donné, c'est aussi une question de moyens »
Vainqueur de la Coupe de la Ligue 2013 avec l'A.S.S.E., premier trophée du club après 32 ans de disette, sacré co-meilleur entraà®neur de L1 avec Carlo Ancelotti, le technicien s'était accordé un temps de réflexion avant de repartir pour une saison supplémentaire l'été dernier et il s'en est expliqué : “Il n'y a jamais de lassitude chez moi, juste des coups de moins bien comme récemment avec l'élimination en Coupe d'Europe”. Galtier, dont le contrat se termine en juin 2016, fut en revanche moins loquace au moment d'évoquer son avenir : “Ce métier demande toujours une recherche de progrès, pour l'équipe, pour soi-màªme, expliqua-t-il. Chaque année, je fais le bilan, je vois si je peux essayer de faire mieux. Cette saison, l'objectif était de vivre les poules en Ligue Europa et on l'a fait. C'est déjà une progression. Et l'objectif du premier semestre 2015 sera de retrouver une place européenne”.
Au vu de sa réponse, Galtier ne semble donc pas vouloir voir au-delà du printemps prochain pour l'instant. Avec en tàªte cette fixation de ramener les Verts en Europe, condition sine qua none de leur progression, et peut-àªtre bien de l'avenir de leur coach. Mais avec 36 points au compteur, si l'A.S.S.E. se qualifie à nouveau pour l'Europe au printemps prochain, leur coach aura-t-il plus de chances de réaliser un meilleur parcours que cette année ? “Le coach a évolué, il a pris de l'expérience, affirme Fabien Lemoine, élogieux. Depuis trois ou quatre ans, le club est monté en grade, il a une dimension plus élevée. Le coach a progressé aussi. Il a un plus gros effectif à gérer, plus d'hommes, plus de temps de jeu. Mais les résultats parlent pour lui.” Lemoine a ensuite évoqué l'avenir du technicien : “Je ne sens pas une routine qui s'installe, on est toujours sur la màªme dynamique. Ce n'est pas donné à tout le monde de relancer la machine chaque année pour aller plus haut, surtout qu'à un moment donné, pour y arriver, c'est aussi une question de moyens. Et il en faut des énormes”. Le milieu de terrain ne faisait-il pas là que toucher du doigt un problème déjà soulevé par Bernard Caiazzo, qui a eu cette réflexion à plusieurs reprises par le passé : “Peut-àªtre qu'un jour, Galtier grandira plus vite que le club”. Et c'est sans doute à ce moment-là que le Marseillais prendra un autre chemin, histoire de partir par la grande porte. Et de ne pas faire ce qu'il redoutait l'été dernier : la fameuse “saison de trop”. Peut-àªtre conscient de toutes ces questions, Newcastle envisagerait de le séduire prochainement selon la presse anglaise ce mardi…
