ASSE : Roland Romeyer réagit aux accusations d’harcèlement et outrages sexistes

ASSE : Roland Romeyer réagit aux accusations d’harcèlement et outrages sexistes
Laurent Hess
5 septembre 2025

Deux salariées de l’ASSE ont été entendues par les services de police pour des plaintes de harcèlement et outrages sexistes à l’encontre de l’ancien président Roland Romeyer. Qui s’en défend.

A la demande de Kilmer Sports, qui le trouvait trop présent et lui a interdit l’accès à L’Etrat depuis quelques mois en lui demandant de rendre son passe, Roland Romeyer (80 ans) se fait plus discret depuis la vente de l’AS Saint-Étienne au groupe canadien en juin 2024. Mais l’ancien président des Verts est de nouveau à la une de l’actualité pour de sombres raisons depuis hier soir. Le Progrès a en effet révélé que deux salariées de l’ASSE ont été entendues par les services de police dans le cadre d’une enquête le visant. Des plaintes de harcèlement et d’outrages sexistes, pour des faits qui sont antérieurs au rachat de l’ASSE l’été dernier.

Romeyer : « Je tombe des nues »

Ce sont les nouveaux propriétaires du club qui ont fait remonter cette affaire lors de leur audit du personnel du club. Toutes les femmes de l’ASSE ont « ainsi été reçues et interrogées sur les potentiels agissements de Roland Romeyer ». Comme l’écrit le quotidien régional, l’ancien binôme de Bernard Caiazzo est connu à Saint-Etienne pour certains agissements limites. Le Progrès cite un ancien collaborateur de l’ASSE qui se souvient qu’au moment de l’inauguration du musée des Verts, « Roland Romeyer avait eu un comportement particulièrement déplacé auprès des salariées d’un prestataire extérieur. Il s’agissait surtout de paroles malheureuses et tout le monde était gêné ». Une journaliste d’une chaîne de télévision aurait également recadré Romeyer après « un geste inapproprié »..

Des accusations dont se défend Romeyer. «Je suis très surpris d’apprendre que je fais l’objet de deux plaintes. Personne ne m’a prévenu et surtout personne ne m’a interrogé. Je tombe des nues, a-t-il réagi. Durant une soixantaine d’années d’activité entrepreneuriale et plus de trente-deux années passées à l’association sportive de Saint-Étienne dont 20 en tant que président, je n’ai jamais fait l’objet de la moindre accusation de “harcèlement et outrages sexistes” de la part de mes collaborateurs.  Il a donc fallu attendre mon départ de l’ASSE pour me voir subitement reprocher, sur la place publique qui plus est, un comportement prétendument répréhensible… Venant de fêter mes 80 ans, j’espérais une retraite paisible. Je répondrai, lorsque j’y serai invité, au procureur de la République, ce qui me permettra au moins de connaître les accusations dont je suis la cible et leur contenu. J’attends dès lors avec sérénité de pouvoir ainsi, le moment venu, démontrer ma bonne foi et mon innocence. »

De son côté, le club du Forez a tenu à clarifier sa position et dénoncé «toute forme de violence et de comportement inapproprié, tant sur le terrain qu’en dehors. Comme dans toute procédure judiciaire, le club laisse la justice suivre son cours et coopère pleinement avec le ministère public. Nous ne ferons aucun autre commentaire.»

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