Le Tribunal administratif de Paris a en effet provisoirement suspendu la sanction infligée au Brésilien, privé de toute fonction officielle pendant un an suite au coup d’épaule qu’il avait asséné à l’arbitre de PSG-Valenciennes (1-1) M. Castro en mai dernier. Les chances de le voir revenir dans la capitale sont quasi-nulles : cela n’aurait pas de sens et quelque chose nous dit que l’ancien milieu gauche n’est pas uniquement parti en raison de sa suspension. Il n’empàªche, depuis hier, le fantasme de son retour circule parmi les supporters parisiens. Voici pourquoi ce serait une mauvaise idée.
Sans Leonardo, l’ambiance au PSG est plus saine
On parle beaucoup, en ce début de saison, de la qualité de jeu en hausse de l’équipe parisienne, de la sérénité qu’elle dégage désormais, du plaisir apparent que prennent les stars à y évoluer. Force est de constater que le départ de Leonardo a contribué à cet assainissement du club. Les polémiques ont presque disparu, le terrain a repris ses droits. Une accalmie qui semble rejaillir sur des joueurs moins nerveux et plus concentrés sur leur tâches footballistiques (Marco Verratti ou Zlatan Ibrahimovic lui-màªme). Malgré toutes ses compétences en matière de recrutement, Leo avait fini par vicier l’air parisien. Son départ a fait l’effet d’un spray Fébrèze (oui, on sait, la comparaison est naze).
Avec Leonardo, Blanc serait bridé
Maintenant, on le sait, Leonardo serait devenu entraà®neur si sa suspension ne l’en avait empàªché. Un aveu du Brésilien lui-màªme qui conforte l’impression selon laquelle Laurent Blanc ne serait, en présence du Brésilien, qu’un faire-valoir. à‰crasé par l’omnipotence du directeur sportif, le président était d’ailleurs arrivé sur la pointe du pied, s’excusant presque de sa venue lors de sa première conférence de presse. Le départ de Leo lui a enlevé un poids. L’ancien second rôle s’est depuis épanoui, révélé màªme, gagnant en assurance lors de chaque intervention publique et n’hésitant pas à imposer sa griffe à son équipe. Avec des résultats et une qualité de jeu pour l’instant très convaincants. À quoi servirait de lui remettre Leo dans les pattes, sinon à l’étouffer à nouveau ?
Sans Leonardo, le club est mieux géré
Pris au dépourvu par le départ de leur directeur sportif mi-juillet, le président parisien Nasser Al Khelaà¯fi, le directeur général délégué Jean-Claude Blanc et l’ancien bras droit de Leo, Olivier Létang, en avaient endossé pour quelques semaines les responsabilités. Et comme sur le terrain, l’absence d’éléments importants permet parfois aux remplaà§ants de se révéler. Homme de l’ombre jusqu’alors, Al Khelaà¯fi a tenu le rôle principal dans les prolongations de contrat de Thiago Silva ou Zlatan Ibrahimovic, dévoilant l’autorité sans heurts d’un grand président. Les pouvoirs semblent aussi mieux répartis, la présence médiatique du PSG moins soumise aux frasques d’un seul homme, les intéràªts du club gérés de faà§on plus rationnelle. Comme si Paris, au fond, était sorti de la Leo-dépendance. Le retour de ce dernier, véritable bàªte de scène, risquerait de briser cette harmonie nouvelle.
Avec Leonardo, le PSG serait dans le collimateur des arbitres
Comme en témoigne son recours déposé auprès du Conseil d’à‰tat ce mardi, la FFF semble faire une question de principe du respect de sa décision. C’en est presque devenu une affaire personnelle : la fédé en veut au Brésilien, qui en veut à la fédé. Comment pourraient-ils se recroiser demain dans les màªmes assemblées, les màªmes couloirs ? Et comment imaginer les rapports qu’entretiendraient le corps arbitral avec ce paria, qui a bousculé l’un de ses membres, adopté une défense ubuesque et s’en tire presque blanchi par un détail juridique ? De faà§on plus ou moins consciente, le directeur sportif – et son club, par répercussion – se retrouveraient dans le collimateur des instances et des arbitres. La paranoà¯a du Brésilien, jamais le dernier à pleurnicher sur les procès injustes que lui fait le football franà§ais, pourrait cette fois àªtre fondée.
Le PSG n’a plus besoin de Leonardo
Ajoutons enfin qu’après avoir consacré ses deux derniers étés à l’achat de joueurs d’avenir (Lucas, Verratti, Cavani) et à la prolongation de ses cadres (Ibra, Silva, Matuidi), le PSG dispose d’un effectif qui ne devrait plus évoluer en profondeur d’ici deux ou trois saisons. Ce qui rend moins indispensables les qualités de recruteur et de dénicheur de Leonardo.
JD
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