Le Blog de Denis Balbir : « Qabala doit être le match du rachat pour l'ASSE »

Éclairage.

« Au-delà du match raté face à Dijon, ce qui m’embête, c’est que ça fait désormais un an que Saint-Etienne n’a plus marqué à domicile en première période en championnat. On pourrait presque en rire si ce n’était pas autant en décalage avec le public, le club et son stade mythique. L’A.S.S.E. manque-t-elle d’envie en première mi-temps ? Est-ce un souci de réalisme ? D’efficacité ? De talent ? Un an, ce n’est quand même pas anodin et cela va commencer à devenir très handicapant dans les têtes. Je me souviens qu’on comptait les minutes quand Karim Benzema ne marquait pas en équipe de France. Si ça continue, il en sera de même pour Saint-Etienne… Cela peut vite devenir une source de polémiques. C’est quelque chose qu’il faut absolument régler. Il faut tout mettre en œuvre pour se décomplexer. L’équipe ne doit plus être dans la réaction mais dans l’action. Sinon, cela ne sera pas suffisant pour une formation qui aspire à l’Europe.

« Aujourd’hui, Tannane devient un peu un “boulet” »

Comment faire pour changer les choses ? Est-ce une réflexion tactique à mener ? Est-ce que cela passe par un changement de système ? Un changement d’hommes ? En un an, Christophe Galtier a essayé beaucoup de formules mais, souvent, cela a été par la force des choses à cause des blessés. Après, il y a des joueurs qui déçoivent. Je pense notamment à Oussama Tannane. C’est la cible de tout le monde actuellement et à juste titre. C’est quelqu’un sur qui on fondait beaucoup d’espoirs pour amener de la technique et de la folie dans le jeu. Aujourd’hui, ça devient un peu un “boulet”. C’est embêtant quand un joueur de cette qualité ne parvient pas à concrétiser sur le pré ce qu’il vaut vraiment. Je reste persuadé qu’il s’agit d’un bon voire d’un très bon joueur et c’est d’autant plus frustrant.

« Je crains l’arbitrage face aux Azéris »

Cette semaine, place à la réception de Qabala en Europa League. Un match qu’il faut voir comme celui du rachat après Dijon mais aussi comme celui de la dernière chance pour les Azéris. Ils jouent au ballon et n’ont désormais plus rien à perdre dans cette poule. Ils savent que Saint-Etienne a du mal à domicile. Aux Verts de montrer que chez eux, avec l’appui du public, le passé européen et les ambitions affichées cette saison dans la compétition, ils peuvent agir en patron. Est-ce que je crains un scénario à la Qarabag (ndlr : 1-1 à Geoffroy-Guichard avec un but azéri entaché d’une main en 2014) ? Je crains l’arbitrage. On critique beaucoup celui en France mais, au niveau européen, il y a aussi des lacunes. Même s’ils sont cinq. Cela fait quelques saisons que l’A.S.S.E. se fait “enfler” par les arbitres en Europe. Je ne sais pas quelle est la recette pour ne plus que ça se reproduise mais ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas l’arbitre, qu’il soit hollandais, irlandais, israélien ou turc, qui va faire marquer des buts à cette équipe. La recette est dans les pieds des joueurs, dans les têtes, dans la composition d’équipe du staff et dans la volonté de gagner un match en jouant à l’anglaise. Sans calcul. Il n’y a pas d’autres solutions pour gagner des matches. Les comptes d’apothicaire à ce stade de la phase de groupes, c’est bien quand on est en tête. Pas quand on reste sur deux matches nuls. Pour moi, les Verts doivent mettre la manière pour battre Qabala. Oui, cette équipe a battu Lille mais c’était en début de saison et, désormais, St-Etienne est prévenu. »

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