Notre correspondant à Saint-Etienne Laurent Hess estime que les Verts peuvent se mordre les doigts d’avoir raté plusieurs occasions nettes avant de finir par s’incliner contre Lyon (1-2).
« L’enfer vert était promis aux Lyonnais dimanche soir dans un Chaudron garni de 42000 fidèles et chauffé à blanc par les magnifiques tifos déployés au coup d’envoi par les Magic Fans et les Green Angels, fumigènes à l’appui. 14 mois après le 0-5 infligé par les Gones, le rêve de tout un peuple commença à prendre forme avec l’ouverture du score de Romain Hamouma, de la tête, sure un centre impeccable de Gabriel Silva. Mais la suite, on la connait, et en une heure, l’ASSE est passée du rêve au cauchemar avec l’égalisation de Nabil Fékir sur penalty, puis le but victorieux de Moussa Dembélé au fin fond du temps additionnel.
Le scénario a été cruel pour les Verts, terriblement frustrés après avoir tutoyé la victoire. Loïc Perrin et les siens ont eu deux balles de 2-0 et une balle de 2-1, mais à chaque fois, ils ont buté sur un Anthony Lopes décisif, Léo Dubois l’ayant été lui aussi en suppléant son gardien sur la frappe de Rémy Cabella avant de centrer pour la tête victorieuse de Dembélé. Le coaching de Bruno Genesio a été gagnant.
Jean-Louis Gasset, lui, a fait entrer Loïs Diony, Assane Diousse et Pierre-Yves Polomat en cours de jeu. Et l’apport de ces trois joueurs n’a pas été le même que celui des remplaçant lyonnais. Du tout. Au final, le coach stéphanois regrettait avant tout le manque d’efficacité offensive de son équipe. Emmenés par un Hamouma incisif et un Wahbi Khazri remarquable de détermination, les Verts n’ont pas su tuer le match. Ils peuvent s’en vouloir, Cabella et Diony les premiers, car avec 5 points d’avance sur l’OL, ils auraient fait une superbe opération au classement.
A cause de leurs occasions ratées et de leur gestion catastrophique d’un « Money time » qui aura mis en évidence les lacunes techniques et mentales de certains, les voilà aujourd’hui avec 1 point de retard sur leur rival, au terme d’une folle semaine où ils seront passés par toutes les émotions avec la victoire contre Marseille (2-1), quatre jours plus tôt, grâce au coup de canon de Khazri à la 88e. Une victoire qui avait fait suite à un autre succès tiré par les cheveux, à Guingamp (1-0). Avec la venue de Dijon mercredi et un déplacement à Nantes samedi, les Stéphanois devront vite se remettre de leurs émotions. Ça ne s’annonce pas simple vu la débauche d’énergie dépensée et le KO encaissé mais il reste 17 matches, plus la Coupe de France. Rien n’est perdu...sauf le derby."
Laurent HESS
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