Sous pression, l’Algérie a dû puiser dans ses ressources pour venir à bout d’un Burkina Faso déterminé (1-0) et décrocher une qualification qui laissera des traces. Les Fennecs, solides et réactifs tout au long d’un choc tendu, poursuivent leur route en huitièmes de finale, portés par leurs individualités et les choix tactiques de Vladimir Petkovic.
Un choc décisif pour la première place du groupe
D’un côté, l’Algérie, candidate assumée à la victoire finale. De l’autre, un Burkina Faso invaincu, prêt à déjouer tous les pronostics. Si la première place du groupe était en jeu, la pression était maximale sur la pelouse. Petkovic innovait d’entrée avec Rayan Aït Nouri repositionné ailier gauche, la titularisation de Jaouen Hadjam derrière, et le banc pour Bounedjah. Un pari risqué, mais qui témoignait de la volonté algérienne de secouer ses habitudes.
Dès l’entame, les Fennecs cherchaient à emballer la rencontre, mais les étalons burkinabés, bien en place, mettaient à mal la construction du jeu adverse. L’Algérie connaissait des difficultés pour imposer ses circuits, tandis que le Burkina Faso, vaillant mais trop limité techniquement dans la finition, laissait traîner de précieuses occasions.
Le penalty de Mahrez, tournant du match
La lumière est venue de l’audace d’Aït Nouri : parfaitement lancé dans la surface, il obtenait un penalty après avoir pris de vitesse la défense. Sur le point de penalty, Riyad Mahrez gardait ses nerfs et signait son troisième but du tournoi, confirmant son statut de leader technique. À ce moment, la confiance revenait dans les rangs algériens, alors que la qualification était déjà virtuellement acquise.
Le Burkina Faso, loin d’abdiquer, se procurait quelques situations et venait même frôler l’égalisation juste avant la pause. Face à cette pression grandissante, Luca Zidane rassurait par ses interventions et sa sérénité dans les moments chauds, illustrant son impact depuis qu’il a choisi de porter le maillot national. L’histoire de son engagement en équipe d’Algérie prend ici tout son sens.
Duel tactique et suspense jusqu’au bout, avec un Koffi très remarqué
Au retour des vestiaires, le scénario se tendait encore : le Burkina appuyait sur l’accélérateur, domptant le ballon et assiégeant la surface adverse. Vladimir Petkovic réagissait avec expérience : Mahrez sorti, passage en défense à cinq, bloc reculé, sacrifices de tous les instants dans la surface. Luca Zidane, imperturbable, veillait sur sa cage et a su, par son sang-froid, écœurer les assauts à répétition.
C’est dans cette deuxième période étouffante que se sont révélées la solidarité et la discipline des Fennecs. Malgré la domination territoriale burkinabée et une vague de centres dans la boîte, la charnière algérienne, autour de Mandi et Tougai, ne cédait rien. Les contres algériens portaient régulièrement le danger grâce à Maza ou Amoura, sans réussir à creuser l’écart. Il a donc fallu tenir, encore et encore, pour préserver le maigre avantage acquis dès la première demi-heure.
Malgré tout, la satisfaction côté Burkina se nomme Hervé Koffi, gardien du RC Lens prêté à Angers. Déjà époustouflant avec le SCO, il a réalisé 4 arrêts ce dimanche, et ne cesse de faire parler de lui après une saison dernière éprouvante au Racing.
La qualification, un soulagement pour les Fennecs
Quand l’arbitre a sifflé la fin du match, c’était tout un groupe, staff et remplaçants compris, qui pouvaient enfin souffler. La qualification pour les huitièmes, acquise dans la douleur, lance véritablement la campagne algérienne. Pour le Burkina Faso, tout reste à faire lors du dernier match pour poursuivre l’aventure.
Côté Fennecs, l’essentiel est fait : l’équipe a démontré caractère, adaptation, et a pu compter sur les inspirations de ses individualités, à l’image d’Aït Nouri, Mahrez et Luca Zidane, dont l’intégration est déjà saluée par l’avis positif des grands noms du football algérien.
Hervé Koffi 🇧🇫 est bien l'un des meilleurs gardiens africains (et de L1 cette saison avec Angers)
— Romain Molina (@Romain_Molina) December 28, 2025












Rejoindre



