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Dans les colonnes de France Football, Clément Grenier s'est livré comme rarement. Y compris sur plusieurs sujets sensibles à l'Olympique Lyonnais. Morceaux choisis.
Son statut
« Màªme si j'ai été formé ici, à§a n'a jamais été simple pour moi. A Lyon, on m'a toujours mis des bâtons dans les roues. Quand j'ai signé pro, on a fait venir Pjanic qui avait le màªme âge que moi, j'ai dû montrer ma force de caractère pour m'imposer. Ensuite, ils ont fait venir Gourcuff et on nous a mis en concurrence alors qu'on jouait très bien ensemble. à‡a peut sembler paradoxal, mais, souvent, un club formateur ne fait pas totalement confiance à son jeune, car on le connait depuis qu'il est môme, on connait ses qualités mais aussi ses défauts qui n'existent peut-àªtre plus ailleurs, mais sur lesquels le club reste scotché. »
Le gang des Lyonnais
« Et à§a veut dire quoi « àªtre lyonnais » ? Peut-àªtre qu'on est assez fiers, c'est vrai. Fier d'avoir grandi dans une ville comme celle-ci, dans un club comme l'OL, avec une habitude de la gagne inculquée dès qu'on est petit, une tradition de beau football. D'ailleurs, une fois, j'avais màªme dit après un derby que je n'aimerais pas gagner en jouant comme Saint-Etienne l'avait fait ce jour-là . Mais, pour en revenir à la question, je ne me sens pas appartenant à un clan. Et je pense que c'est le cas des autres Lyonnais formés ici. J'ai accueilli Christophe Jallet chez moi quand il est arrivé, pareil avec Jérémy Morel. Cette histoire de clan lyonnais, sortie en première partie de saison, c'était surtout une excuse. La vérité, c'est qu'on ne gagnait pas, chacun jouait pour sa pomme et quand on n'est pas bon sur le terrain on trouve des excuses ailleurs. On raconte beaucoup de choses sur l'état d'esprit, la solidarité et tout à§a, mais ce qui forme un groupe, ce sont les victoires. Quand il n'y a pas de victoire, il n'y a pas de groupe. C'est très rare d'avoir un bon groupe quand tu perds. »
L'argent et les blessures
« Je n'ai aucun problème pour parler d'argent, vraiment. Et j'ose croire que si quelqu'un avait un souci par rapport à à§a, ce que je ne crois pas, il viendrait m'en parler. J'aime discuter pour comprendre et àªtre compris. Après, on peut àªtre pris par l'opinion publique, car il y a de drôles de bàªtises qui circulent. Penser que je n'ai pas été super malheureux d'àªtre blessé, pfff”¦ D'autant qu'au bout de 90 jours d'arràªt le club arràªte de payer. Je n'ai donc pas continué à gagner de l'argent sur le dos du club en étant blessé. Mais, à§a, personne ne veut le savoir. C'est facile d'entretenir certaines idées. La différence, c'est que je n'ai jamais été jaloux de personne. Je n'ai pas été éduqué comme à§a. J'ai des amis qui se lèvent à 6h du mat pour 1200€ par mois. Ils savent ce que je gagne et à§a ne biaise pas nos rapports. »
Yoann Gourcuff
« Je me suis fâché avec des amis dans des discussions à son sujet. Ce n'était qu'un problème financier. C'est plus simple et plus vendeur de taper sur Yoann Gourcuff parce qu'il gagne peut-àªtre 500 000€ par mois et qu'il ne joue pas. Sinon, personne n'aurait parlé comme à§a. Mais, dans le football, des joueurs blessés, j'en ai vu des milliers. On peut parler de Van Persie, qui a été très souvent blessé et qui a pourtant été considéré comme l'un des meilleurs attaquants au monde. Mais, Yoann, à§a dérangeait et c'est injuste. »
Arnaud Carond
