ASSE : Horneland doit-il mourir avec ses idées ?

ASSE : Horneland doit-il mourir avec ses idées ?
Louis Chrestian
24 octobre 2025

En conférence de presse, Eirik Horneland a été clair :

“Je n’aime pas changer de système, tout est une question de mentalité.”
Le coach stéphanois assume pleinement sa philosophie, préférant miser sur la cohérence collective plutôt que sur les ajustements tactiques. Mais cette rigidité commence à diviser.

« L’imprévisibilité fait grandir une équipe »

Horneland doit s’adapter beaucoup plus à l’adversaire, surtout en cours de match. À quel moment, dans l’histoire du foot, un entraîneur mené au score à domicile refuse de changer de système pour ajouter un attaquant ? Sur ce point, Horneland a tout faux. L’imprévisibilité fait grandir une équipe, elle la rend dangereuse. En jouant toujours de la même manière, l’ASSE devient prévisible et ses adversaires s’adaptent facilement. Encore une fois, Horneland pense avoir raison mais l’avenir nous dira s’il mourra avec ses idées… ou s’il apprendra enfin à changer le cours d’un match par ses décisions.

Louis CHRESTIAN

« Cela peut vite devenir un handicap sur le terrain »

« Oui, Eirik Horneland semble bien parti pour “mourir avec ses idées” s’il ne change pas sa manière d’aborder les matches. Sa fidélité à une philosophie rigide, centrée sur la cohérence collective plutôt que sur l’adaptation tactique, est louable sur le papier, mais elle devient vite un handicap sur le terrain. Dans le football moderne, la capacité à s’adapter en cours de match est essentielle : savoir modifier son système, ajouter un attaquant ou changer de stratégie face à un adversaire qui a trouvé la faille, c’est ce qui fait la différence entre une équipe moyenne et une équipe compétitive.

Si Horneland continue à ignorer ces ajustements et à rester campé sur ses principes, l’ASSE risque de rester prévisible, facile à contrer, et les résultats continueront de décevoir. La mentalité est importante, mais elle doit s’accompagner de flexibilité. L’histoire du football montre que les entraîneurs capables de combiner philosophie et adaptabilité survivent et prospèrent, tandis que ceux qui s’enferment dans un dogme se heurtent aux mêmes limites encore et encore. La saison dernière, Horneland a eu beaucoup de mal à s’adapter à ses joueurs, ce qui a coûté la descente. Il ne faudrait pas qu’il coûte la montée en fin de saison… ».

William TERTRIN

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