par julien.perez

PSG : ce que risque vraiment Serge Aurier

Deux jours après la sortie de l’affaire Aurier, le latéral droit du PSG ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait.

Que risque-t-il au juste selon la loi ?

A l’heure où le PSG affronte Chelsea ce soir en 8e de finale aller de la Ligue des champions, Serge Aurier repensera sans doute à sa boulette commise ce week-end sur Périscope. Depuis la notification de sa mise à pied à titre conservatoire, le latéral droit du PSG est en effet dispensé d'exécuter son travail et son contrat se trouve suspendu. Sa mise à l'écart devrait durer jusqu'à lundi prochain. Ce jour-là, selon le quotidien Aujourd’hui en France, Aurier sera convoqué par le club pour un entretien préalable, au cours duquel il pourra se faire assister par un membre du personnel. Ce rendez-vous sera préparé en amont en compagnie de son agent Stéphane Courbis, attendu aujourd'hui à Paris, et probablement d'un avocat spécialisé.

Le PSG pourra ensuite, dès jeudi et dans le délai d'un mois, notifier la sanction et ses motifs à Aurier. Mais la sanction, qui tombera nécessairement, promet d'étendre son bannissement. Pour des faits de « manque de respect à un dirigeant ou à un entraîneur », la charte du football professionnel prévoit une mise à pied disciplinaire de six jours et, dans les cas graves ou de récidive, la rupture pure et simple du contrat. Si la première solution est retenue, la mise à pied d'Aurier pourrait s'étendre jusqu'à un mois et demi si le PSG lui fait connaître sa peine au terme du délai requis. Et la prime d'éthique (5 % de son salaire brut mensuels : 250 000 € la saison dernière) ne devrait pas lui être versée ce mois-ci.

Deux raisons pour ne pas le licencier

Le licenciement, même si ce n'est pas la tendance de ces jours-ci, n'est donc pas à exclure. D'ailleurs, le PSG a déjà engagé ce type de procédure en 2006 lorsque le club de la capitale avait viré Vikash Dhorasoo pour avoir publiquement critiqué son entraîneur Guy Lacombe. Selon les dernières indications, le PSG ne devrait pourtant pas aller jusqu’à cet extrême. RMC croit en effet savoir que le club de la capitale ne considère pas la possibilité de mettre fin à son contrat, sachant qu'Aurier n'aurait pas de mal à rebondir immédiatement dans un grand club et qu’il coûte environ 20 millions d’euros. Et comme tous les autres clubs européens, Paris doit toujours remplir les conditions du fair-play financier. Autre aspect à prendre en compte : le sportif, Grégory van der Wiel n'ayant pas donné les garanties d'un titulaire depuis plusieurs mois.

Cela dit, les dirigeants parisiens vont certainement sonder les cadres du vestiaire après Chelsea pour savoir si le fautif est réintégrable. Blanc, quant à lui, n'a jamais indiqué clairement qu'il fermait la porte à une poursuite de la collaboration avec son latéral. Juridiquement il ne peut pas, mais il ne l'a pas non plus sous-entendu. L'entraîneur parisien envisage surtout une franche explication avec son joueur, tout en se pliant aux résolutions que prendra le club.

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Deux jours après la sortie de l’affaire Aurier, le latéral du PSG ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. Que risque-t-il au juste selon la loi ?

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