par Benjamin Danet

ASSE - INFO BUT! Banderoles anti-Qataris, ce qui est précisément reproché aux Stéphanois

Le 31 janvier dernier, l'AS Saint-Etienne accueillait le PSG au stade Geoffroy-Guichard.

Match au cours duquel des supporters des Verts ont déployé des banderoles qui n'en finissent plus de faire jaser.

Il aura donc fallu un simple match de football pour que l'on parle, comme jamais, de banderoles déployées au stade Geoffroy-Guichard. Vous avez bien entendu eu l'occasion de lire les messages, vous avez également su que les dirigeants parisiens n'avaient pas apprécié et que la commission de discipline de la LFP avait dans la foulée ouvert une enquête. Ce qu'on savait moins, et que nous sommes en mesure de vous révéler, c'est ce que reproche exactement la Ligue de Football Professionnel au club stéphanois. Et qui, après avoir entendu le responsable de la sécurité du club (Samuel Rustem) et l'avocat de l'ASSE (Olivier Martin), a décidé de sanctionner au travers d'une amende de 25 000 euros. Décision que conteste l'ASSE qui a depuis fait appel.

Trois griefs et deux banderoles

En réalité, la commission de discipline, dans le document qu'elle a fait parvenir à l'ASSE, s'appuie sur trois griefs. Le premier renvoie à un avis du Conseil d'Etat, datant de 2007, qui impose aux clubs professionnels une obligation de résultats, quant au bon déroulement des rencontres et à la sécurité des spectateurs. La LFP estime qu'en termes de moyens, via sa société de sécurité au stade Geoffroy-Guichard, et en termes de résultats, via la présence des banderoles, l'ASSE a tout simplement failli. La LFP reproche notamment à la société de sécurité, prestataire de l'ASSE et qui travaille au stade Geoffroy-Guichard les soirs de matches, un manquement. Des vidéos, enregistrées ce soir-là aux abords de la tribune réservée aux Magis Fans, le confirmeraient. La Ligue, et cela fait également partie des griefs, insiste sur la notion de désordre qu'ont provoqué ces banderoles. Et si cela ne concerne pas les supporters, car il n'y en a pas eu à signaler, la LFP fait sans doute référence au buzz médiatique que cela a engendré.

Enfin, et c'est important, la LFP justifie sa sanction sur deux banderoles, seulement. La première : "Argent sale accepté, libertés bafouées, classes populaires écartées, bienvenue au PSG." La seconde : "Le Parc est devenu un cimetière : vous n'emporterez pas votre argent au paradis. Pray for Paris." Pour le premier message, on reproche aux supporters, et donc au club, un message à caractère politique, visant implicitement le Qatar. Pour le second, une référence idéologique et douteuse quant aux événements du 13 novembre dernier à Paris. Avec, de surcroît, une association entre dirigeants parisiens (qataris) et des actions terroristes.

Les dirigeants stéphanois, qui eux n'ont pas encore été entendus par la commission de discipline, ont décidé de faire appel. Ce qui ne va pas, encore, mettre un terme à l'affaire dite des banderoles.

B.D.

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Le 31 janvier dernier, l'AS Saint-Etienne accueillait le PSG au stade Geoffroy-Guichard.

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Rédacteur
Benjamin Danet

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