RC Lens : les 4 grosses frayeurs des Sang et Or contre Laval (2-0)

La faute, notamment, à sa maladresse offensive.

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Du déchet dans la finition

Très inspiré dans ses ouvertures en profondeur, Benjamin Bourigeaud pourrait compter une ou deux passes décisives de plus si ses partenaires s'étaient montré plus adroits. On songe évidemment à ce duel manqué par Habib Habibou, qui a expédié sa tentative en tribunes (28e). Quelques minutes plus tard, Mathias Autret manquait lui aussi le cadre à bout portant (34e). À la 81e, ce fut au tour de Kevin Fortuné de buter sur Maxime Hautbois. Un candidat à la L1 doit convertir ces occasions.

Des joueurs trop nerveux

On l'a vu dimanche soir avec les expulsions de Thiago Motta et Angel Di Maria à Nice, où le PSG a sans doute laissé filer ses dernières chances de décrocher le titre de champion : les grandes équipes sont celles qui savent maîtriser leurs nerfs. Le RC Lens n'est pas encore une grande équipe à en juger, par exemple, par cette agression de Bourigeaud sur Mathieu Coutadeur à la 62e minute, après avoir perdu un ballon. Les Sang et Or ont failli perdre leurs nerfs à mesure que Laval leur résistait.

Un public inhibant

On s'étonnait, cette semaine, de lire les témoignages de certains joueurs imputant leurs résultats médiocres sur leur terrain à la pression pesante des supporters. On comprend mieux, désormais, pourquoi la formation artésienne joue la peur au ventre. Les supporters ont en effet sifflé Habibou à sa sortie du terrain (58e). Certes, l'avant-centre a manqué une belle occasion. Mais il ne faudrait pas oublier que ses six buts depuis son arrivée en janvier ont rapporté des points précieux à l'équipe.

Un arbitre pas très généreux....

Les Sang et Or auraient pu vivre une rencontre bien moins angoissante s'ils avaient ouvert le score rapidement. Kermit Erasmus a eu l'occasion de le faire dès la 5e minute, mais le défenseur lavallois Kevin Afougou l'a déséquilibré dans la surface au moment où il armait sa frappe. L'arbitre M. Karim Abed a laissé jouer, alors qu'il semble bien qu'un penalty s'imposait. Difficile en revanche de sanctionner le tacle viril mais correct de Christopher Glombard sur Kevin Fortuné à la 63e minute de jeu.

Sylvain Opair