Bernard Casoni et Basile Boli
Bernard Casoni et Basile BoliCredit Photo - Icon Sport
par Raphaël Nouet
IN MEMORIAM

Equipe de France - les histoires les plus désolantes : 1990, alcool, prostituées et pauvre 0-0

Vous connaissez déjà tout des héros de la campagne de Suède en 1958, de Séville 1982, Guadalajara 1986, des triomphes de 1984, 1998, 2000 et 2018. Mais l'histoire de l'équipe de France, ça a longtemps été la lose incarnée, celle d'un mélange de manque de professionnalisme évident et de mauvais choix incroyables. Nous allons donner dix exemples parlants. Voici le troisième.

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Les deux premiers volets de notre saga se sont déroulés dans les années 20, en 1925 et 1929, à une époque où le footballeur français n'était pas encore officiellement professionnel. Ce qui laisse à penser que ce genre d'écarts complètement loufoques ne seraient pas possibles désormais. Ce serait oublier les tristes événements de Knysna lors de la Coupe du monde 2010. Ou que le piteux nul décroché par les Bleus contre la Pologne (0-0) en amical en 1990 était la conséquence d'une ossature marseillaise ayant fait une préparation tout sauf professionnelle juste avant de rejoindre Clairefontaine.

Platini impose des jeux avec la tête à ses Bleus éméchés !

Cette anecdote, c'est Basile Boli qui la révèle dans sa biographie "Mémoire d'hOMme", qui vient de sortir aux éditions First. Dedans, l'ancien défenseur central explique qu'à la fin du mois d'août 1990, le contingent marseillais convoqué par Michel Platini chez les Bleus pour un match amical contre la Pologne le 15 août 1990 au Parc des Princes avait totalement vrillé. Boli ne cite pas les noms des protagonistes, hormis celui de Jean-Pierre Papin, qui aurait été le seul à se tenir à carreau. Mais parmi les convoqués pour ce rassemblement, jouaient à l'OM Eric Cantona, Manuel Amoros, Bernard Casoni, Bernard Pardo, Eric Di Méco et Didier Deschamps, plus Boli et JPP. Franck Sauzée, lui, venait de quitter le club phocéen pour Monaco, où il n'allait resté qu'un an avant de revenir à Marseille.

Cette joyeuse bande arriva donc à Orly le lundi et mit le cap sur les Champs Elysées, où elle souhaitait manger au Fouquet's. Mais, pas reconnus par les salariés de l'établissement (la France, pays de foot...), les Bleus se rabattirent sur La Brasserie d'Alsace, où ils abusèrent de la bière et de la choucroute. Bien lancés, ils décidèrent ensuite d'aller rue Saint-Denis, où se trouvent la plupart des établissements de sexe tarifé de la capitale. Et où seul Papin, donc, fraîchement remarié, n'aurait pas consommé. Attendus en début d'après-midi à Clairefontaine, les Marseillais arrivèrent très en retard, ce qui provoqua la colère de Michel Platini. Voyant qu'ils étaient éméchés, il leur imposa un entraînement avec des jeux où il fallait faire des têtes... Sans surprise, le mercredi contre la Pologne, les Bleus furent décevants et concédèrent un pauvre 0-0. Mettant ainsi fin à une série de six victoires, avant d'embrayer sur une autre de neuf succès. A ceux qui se sont demandés pourquoi cette équipe de France s'était à ce point ratée contre la Pologne, la réponse est que les meilleures passes avaient été réussies deux jours plus tôt !

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Pour résumer

Vous connaissez déjà tout des héros de la campagne de Suède en 1958, de Séville 1982, Guadalajara 1986, des triomphes de 1984, 1998, 2000 et 2018. Mais l'histoire de l'équipe de France, ça a longtemps été la lose incarnée, celle d'un mélange de manque de professionnalisme évident et de mauvais choix incroyables. Nous allons donner dix exemples parlants. Voici le troisième.

Raphaël Nouet
Rédacteur
Raphaël Nouet

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