par Laurent HESS

ASSE - Bordeaux : les enjeux du match pour les Verts

Un an après avoir concédé face à Bordeaux une défaite qui les avait privés de Ligue Europa, les Verts accueillent les Girondins dimanche après-midi, avec l'objectif d'asseoir un peu mieux leur 4e place, à 7 journées de la fin de la saison.

Les Verts avaient un super coup à faire samedi dernier à Amiens. Avec les défaites de Marseille et de Lyon, ils pouvaient prendre quatre points d'avance sur l'OM et revenir à quatre points de l'OL en cas de victoire au stade de la Licorne. Quand Timothée Kolodziejczak a ouvert le score en début de rencontre sur un corner de Wahbi Khazri, l'affaire semblait bien engagée. Malgré l'égalisation de Moussa Konaté huit minutes plus tard, la soirée sentait encore la bonne opération après l'expulsion de Jordan Lefort. Mais il restait alors une heure à jouer, et ce match, l'ASSE a failli le perdre.

Subotic, stop ou encore ?

Incapables de profiter de leur supériorité numérique, les Verts ont cédé une deuxième fois sur une percée de Konaté, et c'est sur la dernière action du match, au fin fond du temps additionnel, que Rémy Cabella est parvenu à sauver un point en trompant Régis Gurtner suite à un bel une-deux avec Khazri. Si Robert Beric a vu deux de ses têtes heurter les montants, l'ASSE a cruellement manqué d'efficacité en Picardie, et les stats en attestent avec 6 tirs cadrés sur 24 tentatives.... « On a joué un peu trop facile », a déploré Jean-Louis Gasset. A raison. Cabella, qui a fini par marquer sur sa seule frappe cadrée (sur 7), et Khazri, pourtant auteur de deux passes décisives, ont été les symboles de ces Verts suffisants, peu inspirés et « limite arrogants », selon les mots de Gasset. Offensivement, ce n'était pas ça, c'est sûr, et défensivement, l'équipe a laissé beaucoup d'espaces, à l'image d'un Neven Subotic une fois de plus dépassé et que le staff a fini par remplacer. Le Serbe a beau être un professionnel exemplaire, ses errements sont tels que Gasset doit forcément se demander s'il ne doit pas se résoudre à l'écarter, pour le bien de l'équipe, sur ce sprint final, et ce dès la venue de Bordeaux dimanche après-midi.

L'an dernier aussi, c'était un dimanche après-midi...

William Saliba est en salle d'attente, et Pierre-Yves Polomat est une autre option, surtout que Timothée Kolodziejczak a montré à Amiens qu'il était moins à l'aise sur le côté gauche que dans l'axe. Pour battre les Girondins, qui étaient venus mettre fin aux derniers espoirs européens de l'ASSE il y a un an, en infligeant aux Verts leur seule défaite à domicile (1-3) de la deuxième partie de saison, un dimanche après-midi, sous le soleil, Perrin et les siens devront impérativement hausser leur niveau car leur prestation à Amiens a manqué d'à peu près tout. En face, Bordeaux est invaincu depuis l'arrivée de Paulo Sousa sur le banc. Mais le club au scapulaire, dans le ventre mou du classement, n'a plus rien à jouer. Aux Verts de montrer, un peu mieux qu'à Amiens, qu'ils ont vraiment envie d'être européens en 2019-20. Le souvenir du match aller, où ils s'étaient fait voler en beauté (2-3), ne devrait qu'ajouter à leur motivation.

LH

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Un an après avoir concédé face à Bordeaux une défaite qui les avait privés de Ligue Europa, les Verts accueillent les Girondins dimanche après-midi.

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