RC Lens : qui es-tu, Charles-Kader Gooré, repreneur potentiel du Racing ?

Comme annoncé par L’Equipe ce matin, le fameux repreneur avec lequel Gervais Martel discute ne serait autre que l’homme d’affaires omanais ivoirien Charles-Kader Gooré. Portrait.

Après avoir été sous pavillon azéri pendant trois années compliquées, le RC Lens pourrait bien passer d’ici quinze jours sous le giron omanais ivoirien si d’aventure les négociations entre Charles-Kader Gooré et les avocats de Gervais Martel venaient réellement à se conclure. Pour les supporters artésiens, la venue d’un nouvel investisseur peut légitimement causer quelques craintes. Sera-t-il de son côté solvable ? N’est-ce pas un nouveau fantaisiste attiré par de la publicité sur le dos du club ?

Un businessman multicorde

A priori, concernant Charles-Kader Gooré, il n’y a pas de craintes à avoir de ce point de vue-là. Industriel qui a fait fortune dans l’agro-business (café, cacao, engrais) et dans la gestion immobilière, ce diplômé de l’école polytechnique de Lausanne (Suisse) dirige depuis 2004 un groupe d’entreprises (la CKG Holding) dans des secteurs de plus en plus vaste allant de ses spécialités de départ au recouvrement, à la négoce, au dépannage, à la sécurité privé et aux transferts de fonds.

Des ambitions énormes…

« Tout cela résulte de négociations qui ont duré plusieurs années. J’ai voulu saisir les opportunités quand elles se présentaient. Toutes ces sociétés sont actives sur des secteurs très porteurs. Mon objectif est de construire un grand groupe en mesure de rivaliser sur les marchés africains avec les multinationales. Pour y parvenir, je continuerai ma politique de prise de participation et d’acquisition des entreprises », déclarait Charles-Kader Gooré, en 2010 à Jeune Afrique.

… Contrariées par les destitutions de Gbagbo en 2011

Sauf que depuis « CKG » a connu quelques soucis et dû quitter son pays en 2011 avec la destitution du Président ivoirien Laurent Gbagbo dont il était l’un des directeurs de campagne. C’est donc à l’étranger, au Ghana, en Guinée et à Oman que l’intéressé a vu ses affaires rebondir. S’il avait tenté un retour en Côte d’Ivoire en 2012, Charles-Kader Gooré avait vite déchanté, le nouveau pouvoir en place lui ayant fait passer un interrogatoire musclé à la Direction de Surveillance du Territoire avant de le mettre en résidence surveillée pour six mois. Obligé de s’exiler difficilement, il partagerait sa vie entre le Sultanat d’Oman, les Etats-Unis, le Ghana (où la CKG Holding est domiciliée) et la France (Paris).