OL : John Textor vide encore son sac et assure que Botafogo finance l’OL

Après le match nul de Botafogo, club brésilien qu’il détient via Eagle, John Textor s’est encore une fois offert une sortie médiatique remarquée.
Après une période de retrait médiatique, John Textor est revenu sur le devant de la scène cette nuit au Brésil, après le match nul entre Botafogo et les Corinthians (1-1). Loin de se contenter de commenter le match, l’ancien président de l’Olympique Lyonnais a vidé son sac devant la presse brésilienne, dans des propos rapportés par nos confrères de Foot Mercato.
« Botafogo finance l’Europe, et non l’inverse »
Face aux rumeurs circulant en France selon lesquelles l’OL aurait financé Botafogo via des montages financiers, Textor a été catégorique : « Je vais être clair avec tout le monde ici. Botafogo génère des revenus importants et finance plusieurs opérations déficitaires de Lyon. Plusieurs articles que vous lisez en France affirmant que Lyon a financé les titres de Botafogo sont faux. Nous gagnons de l’argent grâce aux titres, aux ventes de joueurs et à notre expertise. Botafogo finance l’Europe, et non l’inverse. » Il insiste aussi sur la transparence financière du groupe : « Nous sommes une organisation auditée par des sociétés de premier plan ; nous avons fait tout cela pour entrer en bourse ; il n’y a aucun débat. Il n’y a aucun problème financier. Nous finançons l’Europe. »
Il affirme vouloir dissocier les deux entités sportives : « Je veux séparer Botafogo de la partie européenne (Lyon), mais c’est au conseil d’administration d’Eagle de décider. » Mais ce n’est pas tout. John Textor est également revenu sur les tensions internes à Eagle Football, en particulier avec l’investisseur Ares, qu’il accuse de manœuvres pour l’évincer : « Je suis l’actionnaire majoritaire d’Eagle, et Ares est l’un des investisseurs. Il est clair que j’ai commis des erreurs en France en voulant être réformateur. La ligue est problématique, et la fédération veut reprendre le championnat. Il n’y a qu’un seul homme à la tête de la DNCG, et il a beaucoup de pouvoir. Il n’y a pas de règles tranchées ; tout est très arbitraire. »
Textor défend sa gestion au Brésil
Il revient aussi sur son départ de la présidence de l’OL : « La France voulait un lifting ; ils en avaient assez de m’entendre parler de changement. Je voulais y implanter le modèle de la Premier League, sans la DNCG. Je suis parti volontairement parce que j’ai compris que c’était moi le problème. Je n’ai rien dit parce que je voulais que Michele Kang gagne le procès. Mon ego et mes positions importaient peu. Nous avons toujours été financièrement sains ; l’UEFA nous a approuvés. Le 20 mai, la DNCG m’a regardé en face et m’a dit qu’une relégation était hors de question. Qu’est-ce qui a changé jusqu’en juin ? C’était clairement moi. Je suis toujours l’actionnaire majoritaire et je contrôle la plupart des décisions. Ares n’a pas le droit de me retirer. »
Textor défend sa gestion au Brésil : « À Botafogo, nous sommes stables. Nous sommes organisés, nous avons connu notre meilleure année depuis 120 ans. Michele peut rester en France et moi au Brésil. Nous sommes une famille. Je n’ai pas peur. » Il confirme également son intention de racheter le club brésilien : « Je n’ai pas demandé d’aide. Je veux racheter Botafogo et le retirer à Eagle. Je continuerai à détenir Eagle, mais je pense qu’il serait préférable que Botafogo soit séparé. Il existe des partenariats en Europe qui sont meilleurs pour le club. »
Des évolutions de gouvernance à venir ?
Sur le plan stratégique, il évoque les éventuelles évolutions de gouvernance : « Quand on veut vendre, les dirigeants nous disent de nous retirer pour éviter les conflits d’intérêts. C’est une conversation. C’est une négociation amicale. Je discute avec les dirigeants d’Eagle, et j’en suis le propriétaire. Le débat porte sur la question de savoir si nous gérons notre club conjointement avec Lyon ou séparément. C’est une discussion familiale. »
Mais pour lui, peu de choses changeraient concrètement : « Si je pense que le club doit être géré séparément, la plupart des membres du conseil d’administration d’Eagle sont des personnes que j’ai nommées. […] Nous avons déjà une grande autonomie au sein du club. Je ne sais pas trop ce qui changerait. Nous aurions la même direction, il n’y aurait pas beaucoup de changement au niveau du personnel. C’est plus un débat à long terme qu’un débat immédiat. » Une nouvelle prise de parole coup de poing signée John Textor, qui risque, encore une fois, de beaucoup faire parler.