PSG - INFO BUT! À quoi pourrait ressembler le Mercato avec Unai Emery ?

Grand favori pour remplacer Laurent Blanc sur le banc du PSG, l’entraîneur basque Unai Emery pourrait bientôt débarquer dans la capitale. Quelle serait alors sa stratégie au Mercato ? 

Si la piste menant à Diego Simeone n’est pas complètement refermée, Unai Emery serait désormais le favori n°1 pour prendre la succession de Laurent Blanc sur le banc du PSG cet été. Si les qualités tactiques de l’actuel coach du FC Séville ne sont plus à démontrer, on ne connaît en revanche pas vraiment sa véritable stratégie concernant le marché des transferts. Joueurs du cru, grandes stars... quelle peut donc être sa ligne de conduite dans ce domaine ?

Emery n’aime pas forcément « tout ce qui brille »

Plusieurs constats peuvent être dressés sur le sujet. Le premier est simple : Emery n’aime pas forcément « tout ce qui brille », nous explique un fin connaisseur du football espagnol, qui a suivi l’entraîneur basque au FC Valence et au FC Séville. Comprenez que les grandes stars déclarées ne sont pas sa tasse de thé, lui qui n’a pas eu une carrière de footballeur de haute volée. « Il n’est pas forcément dans la recherche de la star absolue. Notamment en attaque, poursuit notre interlocuteur. Jusqu’à aujourd’hui, il a toujours eu de la chance car il a eu sous ses ordres des attaquants très efficaces. A Valence, il a ainsi pu compter sur David Villa et Robert Soldado. A Séville, sur Kévin Gameiro et Carlos Bacca. Ce type de joueurs a généralement bien marché sous ses ordres. Il a bien tenté Fernando Llorente, mais sans véritable succès. Donc... »

Cavani, une solution déjà parfaite en attaque

Très pointilleux, Emery va forcément faire entrer l’aspect tactique dans sa réflexion de transferts. Chez lui, c’est une habitude car il s’avale des dizaines et des dizaines d’enregistrement pour évaluer tout ce qui touche à son équipe. « Adepte du 4-2-3-1, Emery aime les attaquants qui prennent la profondeur en phase offensive et qui ne dénigre pas le repli défensif », poursuit notre source. De ce point de vue-là, Edinson Cavani apparaît donc comme une solution naturelle. Voir Zlatan Ibrahimovic quitter la capitale ne serait donc pas une mauvaise nouvelle pour l’entraîneur espagnol. Loin de là. « Je demande d’alterner toujours entre deux mouvements : des ballons dans les pieds pour un une-deux, et des ballons en profondeur pour attaquer la défense adverse, a-t-il récemment expliqué dans le journal italien Tuttosport. La synchronisation des attaquants est capitale. Pour l’attaque de la profondeur, on alterne entre exercices analytiques et jeux de possession, des petites oppositions à 4 contre 5 ou 5 contre 5 avec un joker en appui. Les variations sont nombreuses : l’important est d’avoir le ballon pour ensuite rechercher la profondeur. »

Konoplyanka, un exemple très parlant

Dans l’absolu, pour en revenir au profil de joueurs ciblés, Emery n’est pas très fan des solistes. « Cette saison, par exemple, il a beaucoup fait jouer Yevhen Konoplyanka mais n’a pas été complètement convaincu, estime notre fin connaisseur. C’est Monchi qui a insisté pour le faire venir et, aujourd’hui, Emery aimerait le placer sur la liste des joueurs transférables, contre l’avis de son directeur sportif. Après, si l’intéressé fait les efforts nécessaires, il n’y a pas de problème. » Dans cette logique, Emery n’a donc eu aucun mal à relancer Ever Banega, pris en grippe au FC Valence. Et a adoré travailler avec un autre créateur Sofiane Feghouli, qu’il aurait d’ailleurs bien aimé faire venir en Andalousie. « Sans doute de par sa carrière un peu fade, Emery apprécie les joueurs dur au mal, pas forcément techniques, insiste notre source. La sobriété mise avant tout et il a toujours su faire avec les moyens du bord. Évidemment, s’il venait à signer au PSG, il profitera de l’argent qui lui serait mis à disposition mais ne fera sans doute pas de folie. »

Justement, s’il venait à signer au PSG, quel rôle pourrait-il jouer au Mercato, lui qui s’appuie sur l’immense travail en amont de Monchi ? Difficile à dire tant il apprécie de se reposer sur lui, en qui il voit l’homme idéal en la matière. Depuis qu’il travaille avec lui, il n’imaginerait pas reprendre sa liberté sur ce point.

Autre point à décrypter, le domaine défensif. Qui est un secteur-clé travaillé chez Emery, avec des profils de joueurs ciblés sur les côtés. « Les latéraux sont amenés à être offensifs, il ne se focalise pas seulement sur leur travail défensif, glisse notre homme. Comme au Barça, il part du principe où ces joueurs-là doivent amener un supplément d’âme, mais toujours avec cette même rigueur. Il n’est d’ailleurs pas rare de les voir évoluer aussi un cran plus haut, ou vice-versa. » Les exemples Aleix Vidal, parti au FC Barcelone l’été dernier et Coke, double buteur en finale de la dernière finale de la Ligue Europa, sont les plus parlants. Enfin, Emery peut se démarquer de Blanc dans sa faculté à effectuer beaucoup de rotations dans les équipes qu’il a entraînées. Il ne serait donc pas inhabituel de voir des joueurs « placardisés » retrouver de leur verve s’il était nommé sur le banc parisien.

Julien Perez