ASSE : harcèlement et outrages sexistes… des témoignages accablants contre Roland Romeyer

L’Equipe publie des témoignages contre Roland Romeyer, visé par deux plaintes pour harcèlement et outrages sexistes…
Roland Romeyer (80 ans) se fait plus discret depuis la vente de l’AS Saint-Étienne au groupe canadien Kilmer Sports Ventures en juin 2024. Mais l’ancien président des Verts est de nouveau à la une de l’actualité pour de sombres raisons depuis le mois dernier puisqu’une enquête de police le vise, des plaintes de harcèlement et d’outrages sexistes ayant été déposées contre lui, pour des faits qui sont antérieurs au rachat de l’ASSE. «Je suis très surpris d’apprendre que je fais l’objet de deux plaintes, avait réagi l’ancien président dans une lettre adressée au Progrès. Personne ne m’a prévenu et surtout personne ne m’a interrogé. Je tombe des nues. Durant une soixantaine d’années d’activité entrepreneuriale et plus de trente-deux années passées à l’association sportive de Saint-Étienne dont 20 en tant que président, je n’ai jamais fait l’objet de la moindre accusation de “harcèlement et outrages sexistes” de la part de mes collaborateurs. »
Tirage de cheveux, de décolleté, petits surnoms pour sexualiser les femmes…
En ce début de week-end, L’Equipe évoque le dossier. En s’appuyant sur des témoignages plutôt accablants. On apprend ainsi que Romeyer se voit reprocher par ses anciennes collaboratrices une « tentative de mettre une main aux fesses dans les couloirs », des « bises aux coins des lèvres », des « sifflements dans les couloirs ». Romeyer aurait tiré des queues-de-cheval en arrière pendant des réunions, léché par-derrière la joue d’une employée au moment de lui dire bonjour, ou encore tiré en arrière un décolleté avec le doigt pour mieux regarder une poitrine, en disant « C’est les gorges de l’Ardèche ». Etreintes non consenties, petits surnoms et propos déplacés et répétés du genre « T’es pas encore passée sous le bureau ? », les reproches sont multiples. « La plupart des femmes ont choisi de minimiser ou de dédramatiser la situation, souvent pour protéger leur carrière professionnelle ou parce qu’elles étaient stagiaires ou débutantes dans leurs fonctions », explique dans son enquête interne Me Martin Pradel. Des petits surnoms tels « ma puce », « ma chérie », « mon écolière », auraient été utilisés par Romeyer pour infantiliser et sexualiser les femmes.