Stade Rennais : ce qui attend Ben Arfa et ses coéquipiers au Villamarin

Et c’est loin d’être usurpé. Le Stade Rennais va subir une grosse pression.

« Manque pierda » La devise du Betis Séville, qui signifie « même quand on perd », dit tout de la passion entourant ce club. Une passion débordante, bruyante, chaleureuse, présente depuis des décennies. Le stade Benito-Villamarin, du nom d’un ancien grand président, est réputé pour être, avec celui de l’Atlético Madrid, le plus chaud d’Espagne. D’ailleurs, la « Roja » y a longtemps joué ses matches les plus importants.

Le 21 décembre 1983, elle devait battre Malte par onze buts d’écart lors de son dernier match des éliminatoires de l’Euro pour espérer devancer les Pays-Bas. Le Villamarin se chauffa et poussa les Ibériques à un carton 12-1 qui qualifia les locaux pour le championnat d’Europe organisé et remporté par la France… face à l’Espagne (2-0).

Le 6 décembre 1995, les Girondins de Bordeaux avaient mis les pieds dans l’enfer vert après un succès 2-0 à l’aller. Ils n’en étaient sortis vivants que grâce à un coup de génie de Zinédine Zidane, qui avait lobé le gardien du Betis de 40 mètres. Au Villamarin, il y a un kop mais, comme à Marseille ou Saint-Etienne, c’est tout le stade qui pousse. Des chants partent régulièrement des latérales et sont repris immédiatement par toutes les tribunes. Et on ne parle même pas de l'hymne officiel (Al Final de la Palmera) qui, s'il n'est pas aussi connu que ceux du Real ou du Barça, colle des frissons quand il est repris par 50.000 supporters. Les Andalous sont chauds de nature ; pour peu que leur équipe ouvre le score, ils deviennent bouillants et le Villamarin se transforme en chaudron. Les Rennais sont prévenus !

R.N.