Elye Wahi lâche ses vérités sur le RC Lens et son échec à l’OM

Elye Wahi lâche ses vérités sur le RC Lens et son échec à l’OM
William Tertrin
30 septembre 2025

Ancien du RC Lens ou encore de l’OM, Elye Wahi essaye désormais de lancer sa carrière à Francfort. Dans une interview, il est revenu sur son passage express dans le Pas-de-Calais et en Provence.

Elye Wahi incarne l’histoire d’un talent brut, dont l’explosion au très haut niveau tarde encore à se confirmer. L’attaquant français, formé à Montpellier, et passé Lens puis par Marseille, en est conscient : il a parfois mis du temps à comprendre ce que signifie l’exigence du football professionnel.

Le déclic lensois

« Quand on t’a toujours répété que t’étais fort, inconsciemment, tu fais moins d’efforts. Et je pense que c’est humain. Mais, un jour ou l’autre, ça te rattrape », admet-il aujourd’hui, dans une interview pour L’Équipe.

À l’été 2023, le RC Lens débourse 35 millions d’euros pour faire de lui le successeur de Loïs Openda. Les chiffres ne sont pas ridicules (12 buts en 36 matches), mais la greffe n’a jamais totalement pris. Wahi y voit pourtant un tournant personnel : « À Lens, Franck Haise m’a réveillé deux ou trois fois dans son bureau, en me disant des choses que je n’avais pas envie d’entendre sur le moment mais qui m’ont fait du bien. »

Une parenthèse marseillaise écourtée

Il signe ensuite à l’Olympique de Marseille à l’été 2024, une aventure qui ne dure que six mois (14 matches, 3 buts), avant son départ pour Francfort. Une séparation prématurée, qu’il n’avait pas envisagée : « Partir au bout de six mois n’était pas le plan, ce serait mentir. »

L’histoire se termine sans rancune. Ni envers Medhi Benatia, qui avait publiquement pointé son manque de rigueur, ni envers Roberto De Zerbi, son entraîneur. « Il n’y a eu qu’un retard, pour un rendez-vous chez un médecin, alors que j’avais prévenu, précise-t-il pour répondre aux propos de Benatia. Je pense que ça a été le déclic pour la direction de l’OM, mais Medhi et le coach De Zerbi m’ont beaucoup donné, et j’aurais pu travailler encore plus. »

L’apprentissage par l’échec

Lucide sur ce début de carrière en dents de scie, l’attaquant refuse de se laisser enfermer dans ses erreurs. « Ça n’a pas marché à Marseille, ça marchera ailleurs, la vie continue. C’est dans les échecs que tu te construis, que tu changes certaines choses pour pouvoir avancer. »

À 22 ans, Wahi n’a sans doute pas encore dit son dernier mot. Ses expériences à Lens et à Marseille l’ont marqué, parfois bousculé, mais surtout aidé à grandir. L’heure est venue pour lui de transformer ces leçons en réussite durable.

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