ASSE : le pire ennemi du peuple vert éjecté, la victoire est totale !

Eirik Horneland (ASSE)
Bastien Aubert
22 octobre 2025

Le remaniement gouvernemental mené par Sébastien Lecornu a fait jubiler le peuple vert. Bruno Retailleau, ennemi juré des supporters de l’AS Saint-Étienne, n’est plus ministre de l’Intérieur. Une nouvelle accueillie avec un mélange de soulagement et de dérision dans un Chaudron bouillant.

Samedi soir, Geoffroy-Guichard a vibré… pour fêter la fin d’un règne jugé oppressant. Bruno Retailleau, qui a multiplié les sanctions contre les ultras stéphanois — déplacements interdits, menaces de dissolution, huis clos partiels — a quitté son fauteuil place Beauvau. À sa place, Laurent Nuñez a été nommé. Et dans le Forez, on n’a pas manqué d’ironie.

« Faut que tu viennes pour le voir, j’peux pas te l’expliquer », affichait un tifo géant à l’entrée des joueurs. Une référence subtile à l’ambiance indescriptible du Chaudron. Mais le ton est vite monté. Les banderoles se sont succédé, toutes plus mordantes les unes que les autres : « Un mandat à faire une fixette sur les Stéphanois, le bourreau des ultras est tombé avant ses proies », ou encore « Interdire des supporters qui annoncent un boycott. Le préf du 93 au service de votre sécurité. Nos impôts pour l’efficience de l’État français ».

Retailleau congédié, les ultras stéphanois jubilent 

Ces messages, c’est toute une revanche populaire du côté de l’ASSE. Les Magic Fans et les Green Angels, longtemps menacés d’interdiction pure et simple, voient dans ce départ une respiration. Un répit, peut-être. Mais pas forcément une fin de guerre. Le ministère de l’Intérieur change de visage, pas forcément de doctrine.

Car si Retailleau n’est plus là, le combat pour la liberté d’expression des tribunes reste plus que jamais d’actualité. En attendant de connaître la ligne de Nuñez, les Verts, eux, savourent : dans le Chaudron, la flamme est intacte — et les fumis aussi. La victoire est totale à l’ASSE.

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