Face au Sporting, Emerson a plombé l’OM, Rulli a retardé l’échéance… les notes des Olympiens

L'expulsion d'Emerson Palmieri, qui a tout changé pour l'OM face au Sporting.
Raphaël Nouet
22 octobre 2025

L’OM s’est incliné ce soir sur la pelouse du Sporting (1-2) après avoir ouvert le score mais joué toute la seconde période à dix. Plusieurs Olympiens ont déçu.

Les Marseillais n’avaient plus goûté à l’amertume de la défaite depuis le 16 septembre et celle subie à Madrid contre le Real (1-2) en ouverture de la Champions League. Cinq semaines et autant de succès plus tard, ils se sont de nouveau inclinés, un peu à la surprise générale, sur la pelouse du Sporting (1-2). L’OM avait pourtant pris le match par le bon bout, ouvrant le score par Paixao. Mais l’expulsion d’Emerson à la 44e a tout changé. De façon incompréhensible, les Phocéens ont arrêté de jouer, se contentant de défendre, pas aidés par les changements de Roberto De Zerbi. Une soirée noire pour tous les Marseillais, hormis Geronimo Rulli, qui a fait ce qu’il a pu pour retarder l’échéance. Voici les notes !

Balerdi, que c’est fébrile !

Rulli (7) : rate son dégagement à la 24e. Une mauvaise habitude cette saison, qui n’a pas encore eu de conséquences. Ce serait bien de changer avant qu’il y en ait… Ce fut sa seule erreur de la soirée. Il capte bien une grosse frappe de Trincao à la 34e. A la 38e, il repousse de la jambe une tentative de Suarez. Détourne sur son poteau un centre-tir à la 57e et est encore décisif à la 61e. Il a fait tout ce qu’il a pu pour retarder l’inévitable. Sa responsabilité n’est pas engagée sur les deux buts encaissés.

Weah (4) (Gomes, 67e) : on n’a pas reconnu le très actif piston américain. Quand l’OM subit autant, ses lacunes défensives se voient plus. En outre, il n’avait pas un grand Greenwood devant lui. L’un des plus mauvais matches sous le maillot phocéen.

Pavard (4) : un gros match pendant 69 minutes mais il couvre Catamo sur l’égalisation. Cette erreur a semblé le déstabiliser car, après, il s’est montré étonnamment fébrile, manquant de se faire expulser après son altercation avec Araujo dans la surface. Un symbole de cette soirée marseillaise la tête à l’envers.

Balerdi (3) : averti d’entrée de jeu pour une grosse faute sur Suarez, qui l’avait mis dans le vent. A la 38e, une erreur de relance offre une grosse occasion à Suarez. Il faut se rendre à l’évidence : l’Argentin n’a pas le niveau de la Champions League. Il fait tâche à côté de Pavard et Aguerd. Pourquoi De Zerbi s’entête-t-il à le titulariser ?

Aguerd (5) : un superbe retour devant Suarez à la 51e. Il a été moins impérial qu’à l’accoutumée mais il était difficile de garder la tête froide face à ces vagues incessantes, avec un Balerdi fébrile à ses côtés et un Palmieri à côté de ses pompes puis un Murillo qui ne jouait pas à son poste.

Palmieri (2) : un match à oublier. Régulièrement dépassé par ses adversaires, il écope d’un premier carton (sévère) pour une main volontaire sur une passe en profondeur. Il est expulsé à la 44e pour une simulation dans la surface portugaise. Il a d’abord obtenu un pénalty mais la VAR a révélé qu’il n’avait pas été touché. Deuxième avertissement, rouge. C’est dur mais, de toute façon, il n’était pas dans son match. Sa sortie a constitué le tournant du match.

Hojbjerg (5) : comme tout l’édifice défensif, il a fini par céder sous les assauts portugais. Quitte à sortir un milieu de terrain à la pause, De Zerbi aurait mieux fait de le remplacer lui, qui était moins présent dans le jeu que Vermeeren.

Vermeeren (6) (O’Riley (4), 45e) : pourquoi De Zerbi l’a-t-il sorti ? Etait-il blessé ? En tout cas, sa prestation de la première période méritait davantage une titularisation garantie jusqu’à la fin de la saison qu’une sortie précoce. Très précieux à la récupération, excellent dans l’orientation du jeu, le Belge a encore sorti un grand match. O’Riley, lui, a été à nouveau décevant, comme ça avait déjà été le cas face au Havre (6-2) samedi. Un coup de pompe pour le Danois ou juste un concours de circonstances ?

Greenwood (4) (Murillo (4), 45e) : tente un lob depuis son camp à la 35e. Au-dessus. A la 44e, il trouve Emerson dans la surface, qui croit obtenir un pénalty… mais se fait expulser pour simulation. Dans un match comme ça, où il faut lutter sur chaque ballon, on le voit peu. Normal que De Zerbi l’ait sorti à la pause pour changer ses plans à 10 contre 11. Murillo débute son match en gagnant un six mètre d’un bon tacle devant un centreur adverse. Mais ensuite, il a énormément souffert. On ne lui en voudra pas, il ne jouait pas dans son couloir habituel et avait des clients en face de lui.

Aubameyang (5) (Vaz, 81e) : passeur décisif pour Paixao d’une belle transversale. Son jeu de remise est incroyable. Même sur des passes surpuissantes de 60 mètres de ses défenseurs, il fait le geste juste. A la 42e, sa frappe, contrée, passe de peu au-dessus des buts du Sporting. A joué les utilités en seconde période faute de ballons exploitables et n’a pas caché son agacement au moment de sa sortie.

Paixao (6) (Garcia, 67e) : il tente un lob malin de 35m à la 8e. Deux minutes plus tard, sa frappe du droit de 25m passe de peu à côté. Il ajustait simplement la mire avant son coup de canon de la 14e, dans la même position mais avec de la réussite cette fois puisque le ballon a fini en lucarne. La Champions League lui réussit bien, après son doublé contre l’Ajax ! Garcia, qui l’a remplacé, a vécu un sacré moment lui qui avait été écarté de la liste de joueurs inscrits en C1 avant d’être rappelé après la blessure de Medina. Mais une fois sur le terrain, il a mesuré tout l’écart qui le sépare du très haut niveau qu’est la Champions League…

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