OM – L’analyse de Bastien Aubert : « Les Marseillais sabordés par l’arbitre… et De Zerbi »
L’Olympique de Marseille a manqué de discipline et de clairvoyance pour finalement revenir de Lisbonne les poches vides (1-2). Analyse d’un petit raté en Ligue des Champions.
Si on avait dit cet été aux supporters marseillais que l’OM compterait trois points après autant de matches de Ligue des Champions, ils auraient sans doute signé tout de suite. Et pourtant, après trois matches, si les hommes de Roberto De Zerbi ont rossé l’Ajax (4-0), ils sont encore repartis de Lisbonne hier avec le même goût amer de la défaite inaugurale à Madrid (1-2). La claque enregistrée au Portugal (1-2) fait peut-être même encore plus mal au crâne tant on a senti l’OM largement supérieur en première période avant l’expulsion controversée d’Emerson (43e). Le fait du match, alors qu’Igor Paixao avait mystifié le stade José-Alvalade d’un missile en pleine lucarne.
Emerson, un premier jaune lunaire
En laissant ses coéquipiers à dix contre onze, face à une équipe joueuse sans être non plus hors-catégorie, Emerson aura donc précipité la chute de l’OM, qui a encaissé deux buts assez malchanceux en seconde période. La responsabilité de l’arbitre restera aussi engagée. Si le latéral gauche marseillais a fait preuve d’une rare faiblesse d’esprit sur le second jaune, il a été la victime d’une erreur manifeste sur le précédent, avec une main n’ayant aucune volonté de nuire au déroulement du jeu. Les conséquences de cette bévue arbitrale ont été cruelles mais on rappellera que ce même officiel aurait pu laisser les Marseillais à dix bien plus tôt s’il avait exclu Leonardo Balerdi sur une faute valant un rouge dès la 2e minute de jeu.
De Zerbi aussi a sa part de responsabilité
Pour l’OM, il n’était pas aussi interdit de jouer en seconde période au lieu de proposer ce football pénible et craintif, avec cette acceptation surprenante de défendre bas et de subir les assauts adverses. Évidemment, la bande à Luis Suarez s’est engouffrée dans la brèche laissée béante par De Zerbi, pas franchement inoubliable sur son coaching trop défensif du soir. On connaît désormais suffisamment le coach italien et ses préceptes offensifs pour ne pas comprendre sa manière d’avoir joué la victime expiatoire à Lisbonne. On le connaît aussi désormais suffisamment pour savoir qu’il rectifiera le tir. Et vite.
Bastien AUBERT



















