OM – L’analyse de Bastien Aubert : « Pourquoi Marseille plane sur la Ligue 1 »

Auteur d’une victoire à l’énergie à Strasbourg en ouverture de la 6e journée de Ligue 1 (2-1), l’Olympique de Marseille a pris provisoirement les rênes du classement. Analyse.
La saison de l’OM est enfin lancée. Après leur succès historique sur le PSG lundi à l’Orange Vélodrome (1-0), les hommes de Roberto De Zerbi ont confirmé leurs bonnes dispositions en s’imposant à l’envie hier à Strasbourg (2-1). Deux buts de Pierre-Emerick Aubameyang (78e) et d’Amir Murillo (90e) en seconde période ont effacé l’ouverture du score d’Abdoul Ouattara (49e), après la mi-temps. La victoire olympienne a été tardive mais l’état d’esprit était là et permet au club phocéen de trôner en tête de la Ligue 1 avant les autres matches du week-end.
La sortie d’Emegha a bien aidé l’OM
Tout n’a pas été parfait à la Meinau. Si les Marseillais avaient entamé la rencontre avec la même intensité qu’ils avaient imprimée face au PSG, la seule présence d’Emmanuel Emegha a rappelé combien la profondeur restait un sujet délicat pour la défense. La différence avec la saison dernière et même les premiers matches de ce nouvel opus, c’est que les Marseillais savent désormais réagir et combler ce vide par la solidarité et l’état d’esprit d’une équipe de guerriers, qui ne lâchent pas.
Cet OM est plus stable et solidaire
Le symbole de cette double prise de conscience salutaire pourrait être matérialisée par le sauvetage sublime de Nayef Aguerd sur sa ligne devant Joaquin Panichelli, le but en deux temps d’Aubameyang ou la rage de Murillo pour tromper lui aussi Mike Penders dans le temps additionnel. Que dire de la célébration de Benjamin Pavard, décisif sur la dernière réalisation olympienne ? L’OM, cette saison, offre un visage plus stable et semble savoir gérer les événements. Et tous se mettent au diapason. Un joueur comme Pierre-Emile Höjbjerg a enfin su élever son niveau de jeu (4 ballons récupérés, 12 passes dans le dernier tiers) tandis que Mason Greenwood sait ne pas bouder quand il débute sur le banc de touche.
Une « équipe A » se dégage déjà
Aussi, on peut remarquer qu’une « équipe A » se dessine au fil des matches. Bien aidé par la sortie sur blessure d’Emegha, De Zerbi a été inspiré en procédant à un coaching payant puisque tous ses entrants en seconde période ont apporté leur pierre à l’édifice. Le coach italien, qui peut désormais s’appuyer sur une vraie profondeur de banc, avait prévenu qu’une grande équipe saurait capitaliser sur son succès parisien, à Strasbourg. Ses joueurs ont compris le message et il s’agit d’un message extrêmement positif en vue de la réception de l’Ajax Amsterdam mardi en Ligue des Champions (21h). Là, on saura alors si cet OM est vraiment fait de ce bois-là.