Frank McCourt charge la LFP et appelle à une refonte de la gouvernance du football français

Le propriétaire de l’Olympique de Marseille, Frank McCourt, a livré un entretien explosif dans les colonnes du Figaro. Engagé depuis neuf saisons à la tête de l’OM, l’homme d’affaires américain a exprimé sa lassitude face au fonctionnement actuel de la Ligue de Football Professionnel (LFP), qu’il accuse de ne plus représenter les clubs et d’être en échec total dans sa mission.
« La LFP ne représente plus les clubs »
McCourt ne mâche pas ses mots. Selon lui, le point de bascule est intervenu lors des discussions autour de la proposition de loi Lafon. En juillet dernier, la LFP aurait co-signé un rapport destiné aux institutions politiques « sans même que les clubs n’y aient ni directement participé ni pris connaissance de son contenu en amont ».
Pour l’Américain, ce manque de transparence illustre un dysfonctionnement profond :
« La LFP ne représente plus les clubs, et les résultats en attestent globalement : c’est un échec. »
Une gestion « irrationnelle » et « opaque »
Au-delà du cas précis de la loi Lafon, McCourt dénonce une gouvernance qu’il juge inefficace et inadaptée aux enjeux du football moderne. Selon lui, la Ligue souffre d’un management absent et d’une gestion financière incohérente, malgré les nombreux atouts dont dispose le football français.
Un appel à l’action
Face à cette situation, le propriétaire de l’OM estime qu’il est temps d’agir et de réformer en profondeur le modèle actuel :
« Ça suffit. Il est temps de réparer ce qui ne fonctionne plus. C’est donc le moment de prendre l’initiative. Et je suis heureux de le faire avec Joseph. J’espère que d’autres clubs se joindront à nous. »
McCourt semble donc prêt à passer à l’offensive, aux côtés de Joseph Oughourlian, le président du RC Lens, avec qui il partage une vision plus ambitieuse pour le football français.
Vers une fracture au sein du football français ?
Ces déclarations marquent une étape supplémentaire dans la fronde de certains clubs contre la gouvernance de la LFP. Elles pourraient également raviver les tensions déjà existantes autour des droits TV, de la gestion financière des clubs et du rôle des instances dans la représentation des intérêts collectifs.
Un message fort envoyé par Frank McCourt, qui met une nouvelle fois la pression sur les dirigeants du football français : la gouvernance actuelle doit changer, ou de nouveaux rapports de force risquent d’émerger.