ASSE, OM, Stade Rennais : les révélations de Denis Bouanga

Désormais au Los Angeles FC, Denis Bouanga a évolué à l’ASSE de 2019 à 2022. Mais il aurait aussi pu signer au Stade Rennais ou à l’OM, son club de cœur. Il explique pourquoi il a fait ce choix.
Jeudi soir, le Evect a retranscrit l’interview accordée par Denis Bouanga à Colinterview sur YouTube. Dedans, l’attaquant de 30 ans, qui évolue depuis 2022 au Los Angeles FC, explique pourquoi il a choisi de rejoindre l’AS Saint-Etienne en 2019, après son passage à Nîmes, plutôt que de signer au Stade Rennais, également intéressé, ou à l’Olympique de Marseille, dont il est supporter. Il est également revenu sur les messages racistes qu’il avait reçus quand il était dans le Forez, justement pour avoir assisté à un match au Vélodrome alors que les Verts se trouvaient dans une situation critique.
« J’ai Jean-Louis Gasset au téléphone avec Ghislain Printant. C’est pas qu’il me convainc de signer, il y a Saint-Étienne qui arrive, qui vient de terminer quatrième avec une équipe de fou. Au final, je me dis que je vais jouer avec Yann M’Vila, Cabella, qu’avec des stars ! En plus, il y a le public. J’avais le choix entre Saint-Étienne et Rennes, et j’ai choisi le public alors qu’ils allaient tous les deux en Europa League. Mon père adorait Saint-Étienne donc sa voix allait pour l’ASSE. C’est simple de convaincre un joueur, Saint-Étienne arrive, gros club français, j’y vais direct. »
« J’avais le choix entre Saint-Étienne et Rennes, et j’ai choisi le public »
« J’ai joué avec Nîmes là-bas (à Geoffroy-Guichard), il manquait une tribune quand j’y ai joué mais ça faisait un bordel ! Après, il y avait Marseille aussi, quand j’ai joué au Vélodrome, laisse tomber ! Je suis supporter de Marseille depuis que je suis petit. Ça m’a causé des problèmes à Lorient. J’aime bien joué dans des stades pleins, où ça crie dans tous les sens. J’ai joué contre Saint-Étienne et j’ai vu ça, avec la foule descendre aussi. J’en ai parlé à Pierre-Emerick Aubameyang qui m’a dit que Saint-Étienne c’était le feu, que quand tu marquais, la foule criait ton nom et descendait dans les tribunes. Pour moi, ça a été logique, supporters de ouf, il suffit que je joue comme à Nîmes, ça va crier mon nom tout le temps, ça va descendre. Je me dis « Pourquoi je ferais pas comme Pierre-Emerick ? ». Il a mis je ne sais pas combien de buts et il est parti dans un gros club (Dortmund). Je me suis dis que j’allais faire la même chose. »
« Les insultes racistes ? Ça m’a fait mal. C’est une minorité, je ne mets pas tous les supporters dans le même sac. Il y en a quatre ou cinq qui me traitent de singe, qui me disent de retourner chez moi, qui me disent « sale noir », « t’es nul ». Ça, ça se passe la veille d’un match. J’ai la haine, j’avais envie d’insulter, j’insultais à mort. Ça m’énervait, tout ça ! Au début, je ne voulais pas en parler. J’ai joué avec une haine, en plus c’était contre Nîmes, mon ancien club. Je me dis que je vais jouer avec la haine et on verra. Au final, je marque et c’est là où je décide de le dire à l’agent de sécurité. Il me dit : « T’es fou ou quoi ? Viens on va le dire tout de suite ». Moi je ne voulais pas en faire tout un plat, ça m’a touché de ouf, je l’ai dit à mes parents mais je ne voulais pas mêler Saint-Étienne, déjà qu’on était dans une mauvaise passe, alors que ce n’était que quelques individus. Au final, le chef des Magic Fans m’a envoyé un message, m’a dit qu’il me soutenait totalement que ce n’était qu’une bande d’individus. »