ASSE : Patrick Guillou dézingue Kilmer Sports et Huss Fahmy !

La trêve internationale devait ramener un peu de calme dans le Forez. Elle s’est transformée en séance de communication bien huilée.
À la manœuvre, Huss Fahmy, le nouvel homme fort de l’ASSE, “Head of Sports” autoproclamé, costume taillé et discours corporate. Le tout sous les caméras, pour vendre le “projet Kilmer”.
Mais pour Patrick Guillou, consultant et ancien Vert, la pilule ne passe pas. Dans sa dernière chronique, il sort la sulfateuse :
« Comment meubler une trêve internationale ? Rien de plus simple : une belle opération de communication. »
Quand le football devient un PowerPoint
Fahmy a parlé “structuration”, “open space”, “culture du progrès” et “développement personnel”. Des mots venus des bureaux londoniens, bien loin des vestiaires de Ligue 2.
Guillou ironise :
« Son discours est huilé comme une chaîne de vélo chez Ineos. »
L’Anglais, ancien d’Arsenal, se rêve en manager moderne. Mais à force de parler “projet”, “valeur d’actif” et “leviers de performance”, l’ASSE semble avoir oublié le principal : jouer au football.
Les tableurs Excel remplacent les schémas tactiques, et les bilans d’entreprise prennent le pas sur le jeu collectif.
Sur le terrain, la réalité est brutale
Le retour à la réalité, c’était samedi soir. Défaite 3-2 à Geoffroy-Guichard contre Le Mans, un promu plus affûté, plus inspiré, plus foot tout simplement. En 90 minutes, les PowerPoint se sont effondrés.
Guillou dresse un constat glacial :
« Les “si” ne changent rien. Si Davitashvili marque, si Miladinovic égalise… mais au final, ce sont trois buts encaissés. »
Une touche mal défendue, un penalty évitable, un troisième but offert sur un plateau : les Verts ont livré un scénario catastrophe. Et les chiffres font mal : Avec la DATA, l’ASSE a encaissé 90 buts encaissés en 15 mois.
Pour Guillou, il est temps de recruter autre chose que des “actifs” :
« Il faut des joueurs avec intelligence de jeu, sens du placement et engagement personnel. »
Autrement dit : remettre du foot là où il n’y a plus que du PowerPoint.
Un club à la croisée des chemins
Au-delà du score, c’est toute l’âme de l’ASSE que Guillou questionne. Le club du peuple, celui des tribunes en feu et des émotions brutes, semble aujourd’hui aseptisé.
« Saint-Étienne, c’est une passion, pas une start-up. » Le Chaudron n’a jamais eu besoin d’un “chief culture officer”, mais d’une équipe qui transpire le vert et le courage.
Guillou conclut avec une dernière pique : « Pour Monsieur Huss à la tête du PSG de la Ligue 2, il va falloir changer de braquet. Sinon, le prochain titre sera : Fahmy et dix de der. »