FC Nantes Mercato : un géant tombé du ciel pour remplacer Abline !

Dimanche soir, le FC Nantes a tenté un coup de poker inattendu contre le LOSC (0-2). Menés à la 83e minute, les Canaris ont choisi une option que personne n’avait vu venir : lancer le défenseur central Uros Radakovic à la pointe de l’attaque. Une décision qui interpelle, entre audace tactique et message fort pour un groupe en panne d’efficacité devant le but.
Un choix surprenant de Luis Castro
Voir le géant d’1,94m évoluer en position d’avant-centre alors qu’il cumule seulement six minutes sur l’ensemble de la saison avec Nantes, voilà qui a bousculé tous les codes. Le Serbe de 31 ans, arrivé cet été et rapidement poussé vers la sortie, a quitté le banc à huit minutes du terme à la place du milieu Kwon Hyeok-kwu. Mais au lieu de prendre place en charnière, l’ex-défenseur s’est retrouvé en première ligne offensive aux côtés de Youssef El-Arabi, dans une équipe nantaise résolument tournée vers le tout-pour-le-tout.
Un défenseur jugé indésirable, repositionné devant
Pour Radakovic, cette entrée ne ressemble à aucune autre. L’ancien joueur de l’Ankaragücü n’a été convoqué qu’à deux reprises cette saison : une première fois face à Rennes, puis contre Lille. À Rennes déjà, il était entré en toute fin de match lors de l’action amenant l’égalisation nantaise. Mais que penser d’un repositionnement aussi inhabituel, alors que des joueurs offensifs comme Amady Camara ou les milieux Hong Hyun-Seok et Sacha Ziani restaient disponibles sur le banc ? Le signal, fort, illustre aussi l’extrême disette offensive des Canaris, dont la stérilité devant le but taraude tout un club.
La justification tactique du coach
Interrogé sur ce choix détonant, Luis Castro a immédiatement livré sa lecture du moment : « Uros est peut-être un des joueurs les plus efficaces dans le jeu aérien. » L’entraîneur portugais s’est expliqué sur le contexte : Lille cassait le rythme par des fautes répétées, et il fallait, selon lui, un joueur de taille et de puissance pour peser sur les ballons arrêtés.
« Sur coup franc, corner, on pouvait espérer quelque chose sur des ballons dans la surface. Et puis je ne voulais pas sortir non plus un des attaquants, je voulais qu’on soit à quatre devant, afin de prendre des risques pour égaliser », poursuit-il.
Cet argument met en lumière le contexte d’un FC Nantes en quête de solutions, alors que ni El-Arabi ni ses partenaires n’ont véritablement réglé la mire ces dernières semaines. Si vous souhaitez comprendre ce qui se joue dans la psychologie d’un groupe en manque d’efficacité, la réflexion autour du rôle de Youssef El-Arabi comme dynamiteur apporte un éclairage tout aussi pertinent.
Les réactions et le contexte autour du FC Nantes
L’initiative de repositionner un arrière central comme attaquant a suscité de vives discussions dans les travées de la Beaujoire et sur les réseaux. Beaucoup de supporters ont d’abord affiché leur incompréhension, estimant que d’autres solutions offensives étaient possibles. D’autres, plus fatalistes, ont vu dans ce choix une tentative désespérée – mais compréhensible – dans un contexte où rien ne fonctionne réellement devant.
Comme le résumait un fan : « Même si ça peut paraître surprenant, sur des dernières minutes ça se tente. Et puis, vu que les attaquants ne sont pas efficaces… » Ce pari illustre la situation tendue d’un FC Nantes qui multiplie les essais pour enrayer la panne d’inspiration offensive du moment. Les Canaris restent sous pression, avec des résultats en demi-teinte et une attaque sous le feu des critiques, malgré la présence d’un El-Arabi expérimenté, dont le sens du but avait récemment permis un retour inespéré contre Rennes.
Avec cette décision, Luis Castro a choisi de bousculer les habitudes et de miser sur le physique d’un joueur jusque-là en marge. Un pari risqué, mais qui en dit long sur le doute offensif ambiant à Nantes. Un pari qui, s’il n’a pas payé face à Lille, marque néanmoins les esprits dans une saison où chaque point et chaque but valent de l’or.