FC Nantes : le projet de Luis Castro est-il une vaste fumisterie ?

Selon Pierre Ménès, le projet de Luis Castro au FC Nantes est une « vaste fumisterie. » Nos deux journalistes Bastien Aubert et Laurent Hess lancent le débat.
« Non, Castro a besoin de temps »
« Pierre Ménès n’y est pas allé de main morte pour qualifier le projet de Luis Castro au FC Nantes. On connaît tous le style tranché de l’ancien consultant de Canal+. Si ses mots sont puissants, on ne peut pas lui donner entièrement tort. Ni raison. Sans surprise, le coach portugais a besoin de temps pour instaurer son plan d’action au FCN. En interne, le travail d’ensemble est loué et finira sans doute par porter ses fruits si les Kita font preuve de patience. Là est la clé du succès de Castro.
Car dans le jeu, rien de révolutionnaire mais du progrès : les sorties de balle sont plus posées, avec des schémas en repartant de l’arrière. Globalement et même si tout est loin d’être parfait, le FC Nantes semble mieux maîtriser ses matches et donne l’impression d’être une équipe moins coupée en deux par rapport à l’époque Kombouaré. À l’instant T de la saison, il manque néanmoins la concrétisation des actions et les points au classement. Cela, c’est un fait avéré et Castro s’en est d’ailleurs déjà lamenté après le nul à Brest (0-0). Au moins, les axes de progression sont connus. »
Bastien AUBERT
« Il fait avec ce qu’il a »
« Les supporters nantais ont vraiment la critique facile avec leurs coachs. Ces dernières saisons, ils étaient nombreux à réclamer le départ d’Antoine Kombouaré. Et là, c’est Luis Castro qui commence à être montré du doigt. Pourtant, le FCN est 15e de L1. Il n’est donc pas relégable et il reste sur un match nul à Brest où Castro a dû composer avec de nombreuses absences.
Honnêtement, j’ai du mal à comprendre ce que l’on peut reprocher au Portugais. Par rapport à l’effectif qu’il a, je trouve qu’il s’en sort pas trop mal. En plus il n’hésite pas à lancer des jeunes, comme on a encore pu le vérifier ce week-end. Non, si Nantes végète et joue avec le feu, ce n’est pas la faute des entraîneurs. La politique qui est menée à Nantes depuis des années n’est pas de leur responsabilité. Les vrais coupables de ce marasme chez les Canaris, on les connait. Il y a longtemps qu’ils ont été identifiés et ils sont toujours là, à la tête du club. Les coachs passent, eux restent…»
Laurent HESS