OM : De Zerbi protège Gouiri et recadre ses joueurs après Strasbourg

L’OM a remporté un match capital à Strasbourg (1-2), mais Roberto De Zerbi n’a pas voulu que l’euphorie l’emporte.
L’OM a pris le lead en Ligue 1 après sa victoire à Strasbourg (2-1). Dans son discours d’après-match, Roberto De Zerbi a rappelé que le Marseille d’août, fragile et inconstant, n’était pas si loin et que le danger de rechute existait toujours. Un message clair : son équipe ne doit pas se croire arrivée.
« Le Marseille d’août n’est pas encore loin. On ne peut jamais se relâcher, il faut toujours être humble », a martelé De Zerbi en conférence de presse. « Il ne faut jamais oublier le match contre Rennes, Lyon. C’était différent contre le PSG. Ce n’est pas le résultat qui change les choses. Si on n’avait pas gagné ce soir, j’aurais été heureux quand même. Ce n’était pas un match en claquettes ce soir. »
Un discours plus profond qu’il n’y paraît : le technicien veut garder son vestiaire sous pression, conscient qu’un relâchement mental peut vite coûter cher dans la bataille pour les places européennes. Dans le viseur, notamment, les joueurs offensifs. Car si Pierre-Emerick Aubameyang continue de porter l’attaque olympienne, la situation d’Amine Gouiri intrigue. Le Franco-Algérien avait démarré en fanfare sous ses nouvelles couleurs avec 10 buts en 14 journées, réveillant des souvenirs de ses fulgurances niçoises et rennaises.
Mais depuis quelques semaines, son rendement s’essouffle, son influence s’amenuise, et le scénario déjà vu dans ses précédents clubs semble se répéter. Interrogé sur une éventuelle hiérarchie avec Aubameyang, De Zerbi a voulu couper court aux spéculations : « Non, non, il n’y a pas de problèmes, c’est vraiment une concurrence positive. On a beaucoup joué cette semaine. Je fais des choix en fonction de la condition physique et de la physionomie des matches. » Le coach a pris soin de protéger son attaquant, préférant insister sur la richesse de son effectif et la rotation nécessaire dans un calendrier aussi chargé.
Pourtant, les signaux sont clairs : Gouiri va devoir réagir. Le défi est lancé. L’Algérien a désormais un choix à faire : continuer à s’éteindre dans l’ombre d’Aubameyang, ou relever la tête pour s’imposer comme une arme fatale dans le système de De Zerbi.