Équipe de France : un énorme scandale raciste éclate autour de N’Golo Kanté
Un simple post de l’équipe de France sur X a suffi à déclencher un scandale raciste visant N’Golo Kanté, figure très appréciée chez les Bleus.
L’équipe de France s’est retrouvée au cœur d’une tempête médiatique après la diffusion d’une photo de N’Golo Kanté sur X (ex-Twitter), accompagnée d’une légende jugée raciste par de nombreux internautes et personnalités politiques. Retour sur cette affaire, la suppression précipitée du post, l’ampleur des réactions et le débat récurrent autour de la représentation des joueurs tricolores.
Un post sur X qui fait polémique
Lundi 17 novembre, le compte officiel de l’équipe de France a partagé une image de N’Golo Kanté, visage souriant, affublé du message : « N’Golo content = tout le monde content ! ». Si l’intention semblait légère et joueuse, ce clin d’œil n’a pas tardé à susciter une vague de critiques. De nombreux utilisateurs de X ont dénoncé un sous-texte racialisant, rappelant les stéréotypes pouvant réduire un joueur de couleur à la simple figure du « gentil », ou à son sourire légendaire, sans prise en compte de ses performances et de sa singularité.
Des réactions fortes au sein du monde politique et des supporters
La première salve est venue du député LFI Aly Diouara, qui s’est indigné publiquement et a explicitement pointé les clichés véhiculés : « Sérieux l’équipe de France ? On peut arrêter ces clichés racialisants à un moment donné. […] Si vous ne voyez pas le problème, c’est peut-être que vous en faites partie. » Ce message a été largement relayé sur les réseaux, déclenchant au passage une cascade de réactions contrastées.
Dans le fil des commentaires, certains internautes ont reproché à la Fédération de s’inscrire dans une longue histoire de stéréotypes, invoquant des références polémiques comme « Y’a bon Banania » ou critiquant la tendance à définir le footballeur uniquement par son allure ou son sourire : « Ça devient vraiment du racisme de définir un footballeur uniquement par son sourire, comme s’il n’avait rien à dire rien fait, ça suffit, lâchez-le ».
Ce débat sur la place des clichés dans la communication sportive n’a rien de nouveau, et il continue d’agiter le débat public après chaque incident. Pour approfondir le climat délétère qui entoure la sélection tricolore, certaines voix établissent un parallèle avec la polémique récente autour de Chevalier et de son like sur Instagram. Dans ce contexte, la question de l’image des internationaux reste éminemment sensible en France.
La réponse de la Fédération française de football
Face à la controverse montante, la Fédération n’a pas souhaité s’exprimer officiellement. Mais la réaction ne s’est pas fait attendre sur le plan opérationnel : le fameux post a été purement et simplement supprimé dans la soirée. Le silence de la FFF, conjugué à la rapidité de la suppression, interroge sur la gestion de la communication en temps de crise, alors que l’instance est régulièrement appelée à clarifier ses engagements en matière de lutte contre toute forme de stigmatisation raciale.
Cependant, tous les supporters ne partagent pas la même analyse. Certains ont défendu le jeu de mots initial, voyant dans la publication un clin d’œil inoffensif à l’exemplarité et à la gentillesse de Kanté, figure unanimement appréciée. D’autres, à l’inverse, ont souligné la nécessité de s’interroger sur l’impact de tels propos, même involontaires, sur l’image collective et la diversité des Bleus.
Les Bleus qualifiés pour la Coupe du monde 2026
Cette controverse intervient pourtant dans une dynamique sportive particulièrement favorable. N’Golo Kanté, titulaire indiscutable avec son club d’Al-Ittihad comme avec la sélection, vient de contribuer à la qualification de la France pour la Coupe du monde 2026. Les Bleus viennent de dominer successivement l’Ukraine (4-0) et l’Azerbaïdjan (3-1), s’assurant une place pour le grand rendez-vous aux États-Unis, au Canada et au Mexique l’été prochain. Kanté, reconnu mondialement pour son exemplarité sur et en dehors du terrain, incarne la stabilité et l’efficacité du collectif français.
Dans l’actualité récente, la sélection a connu d’autres secousses, notamment avec une première amère pour Lucas Chevalier lors de son match inaugural. Ce climat rappelle combien chaque prise de parole ou image postée sur les réseaux sociaux peut vite devenir un nouveau foyer de tension autour des Bleus.
Au-delà de cette affaire, ce nouvel épisode illustre une nouvelle fois la complexité, pour la Fédération et les acteurs du football hexagonal, de conjuguer communication virale, respect des joueurs et attente de l’opinion publique. Le débat autour de la représentation des internationaux, et plus largement de la lutte contre les discriminations, reste plus que jamais d’actualité.



















