OL Mercato : joker, finances, Botafogo… Les 5 points à retenir de la conf’ de Gerlinger et Louis-Jean

Michaël Gerlinger et Matthieu Louis-Jean, les dirigeants de l'OL
Alexandre Corboz
3 septembre 2025

Ce mercredi en début d’après-midi, Matthieu Louis-Jean et Michaël Gerlinger étaient en conférence de presse pour faire le bilan du Mercato de l’OL et évoquer la suite. Les points que nous avons choisis de retenir.

Le Mea culpa des dirigeants sur le final raté

Michaël Gerlinger : « On a besoin de générer des revenus sur la saison 2025-26 pour payer les factures. Les ventes de joueurs étaient la façon la plus probable de générer des revenus (…) On a fait des promesses vis-à-vis de la DNCG et de l’UEFA. On a rendez-vous avec la DNCG en novembre – décembre 2025. On est aussi suivi par l’UEFA chaque mois, chaque semaine même. Les règlements de l’UEFA nous obligent à générer des revenus par nous-mêmes, sans injection des investisseurs et actionnaires. Nous avons choisi de strictement suivre les promesses. On a désormais la 7ème masse salariale de Ligue 1. Cet encadrement est difficile car on a aussi eu l’obligation de signer Matt Turner de Nottingham Forest pour 8 M€. Il fallait tomber en dessous de la limite de masse salariale pour avoir la possibilité de signer des joueurs. Il s’agissait d’un exercice très compliqué. On est très content de ce qu’a fait la cellule, sur le Deadline Day on était très déçu de ne pas signer un attaquant. Ce n’est pas bien. On a essayé ».

Matthieu Louis-Jean : « Cela a été une période de transfert très compliquée pour nous. Avec les restrictions de la DNCG, on s’est adapté. On a commencé le recrutement 4-5 semaines de retard (…) C’est une des premières fois que je fais un Mercato avec un directeur financier à côté de moi. Il fallait cocher toutes les cases. Nous sommes assez satisfaits du recrutement qu’on a pu faire. Sept joueurs sont arrivés. Des joueurs très importants sont partis. Ce n’était pas simple de les remplacer. On a fait différemment (…) La dernière journée nous laisse au moins un goût amer car on aurait aimé faire un attaquant de plus. On n’a pas pu faire notre dernière target pour des raisons liées au marché, aux contraintes financières. On ne voulait pas prendre pour prendre (…) Paulo Fonseca a compris les enjeux. Sans lui, je ne pense pas qu’on aurait pu y arriver. Pour la survie du club, il était important de suivre le cadre de la DNCG (…) Pour un joueur que je ne citerais pas, on n’a pas voulu dépasser le budget et je pense qu’on a eu raison. Ce qui est important, c’est qu’on est tous alignés ».

« On a laissé un peu de budget dans la masse salariale pour janvier »

Les suites du Mercato

Joker ou pas ?

MLJ : « Le marché est hyper concurrentiel. Les meilleurs joueurs libres sont déjà partis. Rien n’est fermé pour les jokers. Pas sûr qu’on soit actif mais on peut l’être. On va se donner ce temps-là de réflexion, de travail pour savoir si on peut se donner ce temps-là. Pour les joueurs libres, on reste ouvert. On a échangé avec pas mal d’agents. On aurait pu signer un attaquant sur les dernières heures du Mercato. On ne l’a pas fait pour ne pas répéter les erreurs du passé. Chaque joueur qu’on va amener devra amener une plus-value à l’effectif (…) On va se donner les possibilités de faire avec ce qu’on a pour le moment ».

Encore des départs possibles ?

MLJ : « Il se peut qu’il y a des sorties. Des marchés sont toujours ouverts. Il est possible qu’un joueur ou deux partent. »

Sur le prêt de Manchester City

MG : « On a beaucoup parlé avec nos collègues à Manchester City. On a étudié beaucoup de pistes et c’était difficile car les talents de Manchester City avaient de belles propositions d’autres clubs. Il fallait avoir les accords du joueur. Matthieu a bien insisté…»

MLJ : « C’était un peu compliqué car c’était une clause orale. Tout n’était pas réuni pour faire venir un joueur de City mais ça ne s’est pas fait. City a été plutôt coopérant. Est-ce une option à l’avenir ? Je pense que oui, les relations sont bonnes avec City ».

MG : « On est toujours en contact avec Manchester City. Ecrit sur un papier ou pas, on a des relations qui nous permettent de l’envisager… »

La situation économique

L’état des finances

MG : « On a fait la plupart de ce qu’on voulait faire. On ne fera pas de vente de Malick Fofana s’il n’y a pas quelque chose d’extraordinaire qui se passe. On a laissé un peu de budget libre dans l’encadrement de la DNCG pour avoir la possibilité de réagir en janvier. C’est la décision que nous avons pris lundi. Bien sûr, il y a toujours des risques : des partenaires qui font faillite, des clubs ne paient pas… Avec Michele (Kang), nous avons décidé de ne pas prendre les mêmes risques que la saison dernière. Ce qu’on a vécu l’an dernier, on ne veut pas revivre ça. On veut aller au rendez-vous de la DNCG avec la certitude qu’on va survivre. Normalement, il n’y aura pas grand-chose ».

« Le chemin, c’est les prochaines trois années pour revenir dans un état normal »

L’état de la masse salariale

MG : « Nous avons réduit la masse salariale de plus de la moitié. Je n’ai jamais vu dans ma carrière de 20 ans une baisse pareil. C’était ça le plus compliqué. Il fallait gérer le timing car on avait commencé un peu plus haut que la limite. On a dû vendre très très vite, peut-être un peu moins cher pour dégager de la masse salariale et pouvoir la remonter en faisant venir des joueurs ».

L’avenir

MG : « Cela dépend de la situation en France avec les droits TV. C’est le problème le plus grave en ce moment pour moi. La plateforme a bien démarré et j’espère qu’on arrivera à une situation à peu près normale dans trois ans qui correspond à notre accord avec l’UEFA (…) Le chemin, c’est les prochaines trois années pour revenir dans un état normal ».

L’héritage de Textor

Les cadeaux empoisonnés de Textor et Botafogo

MG : « Je connaissais le cas Matt Turner en tant que directeur sportif d’Eagle. Je ne vais pas dire que j’étais très content mais… Je ne pense pas qu’il y a autre chose. Il y avait des transferts entre Botafogo et Nottingham avec des acquisitions de l’OL. Cinq joueurs étaient concernés. Pour Turner, la convention de transfert était signée. On a essayé de négocier avec Nottingham Forest. C’était aussi leur droit de refuser. On n’a pas trouvé de solution avec eux. On a trouvé une solution pour prêter le joueur.

Pour Botafogo, c’est une discussion entre actionnaires d’Eagle qui est en train de se faire avec une armada d’avocats. Cela ne concerne pas l’OL en direct. Les actionnaires analysent la situation ».

L’évolution de la cellule de recrutement

MLJ : « C’est vraiment un département qu’on veut développer. On a échangé avec Michael. On va donner beaucoup plus de moyens à Ben Charier. La concurrence est plus difficile. On doit avoir accès à des marchés plus lointains. Il faut l’accentuer et le développer. Il y a des marchés mineurs que nous n’avions pas l’habitude de scouter. On a changé notre façon de travailler ».

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