Stade Rennais : Beye répond à l’annonce d’Arnaud Pouille et se justifie pour Fofana et Blas

Stade Rennais : Beye répond à l’annonce d’Arnaud Pouille et se justifie pour Fofana et Blas
William Tertrin
30 octobre 2025

Après le match nul du Stade Rennais à Toulouse, Habib Beye est revenu sur le soutien public d’Arnaud Pouille, son président.

Le Stade Rennais a une nouvelle fois laissé échapper une victoire qui lui tendait les bras. Mercredi soir, sur la pelouse du TFC, les hommes d’Habib Beye ont mené 2-0 avant d’être rejoints à 2-2, comme à Nantes et au Havre. Un scénario cruel, qui laisse un goût amer à l’entraîneur breton — toujours maintenu en poste.

Le soutien d’Arnaud Pouille

Au micro de Ligue 1 + après la rencontre, le président du SRFC, Arnaud Pouille, a confirmé que Beye restera bien sur le banc. Une marque de confiance que le technicien a saluée. « Oui, ça montre aussi le soutien et la force qu’il veut donner à ce staff, parce que je ne suis pas seul, et à ce groupe, a réagi Habib Beye. Il nous a dit : “Ne lâchez rien et soyons ensemble contre Strasbourg.” L’avantage, c’est que le match de Strasbourg va arriver très vite, il faut que l’on mette tous notre énergie sur ce match. »

Une frustration récurrente

Malgré ce soutien, le coach rennais ne cache pas sa frustration face à la répétition des mêmes erreurs. « Je vais être honnête, je n’ai jamais vécu ça en tant que joueur, et en tant qu’entraîneur non plus puisque j’ai une courte carrière, confie-t-il. Ce qui est dur, c’est que l’on a beau essayer de changer, de gérer le match différemment, je pense qu’il y a aujourd’hui un impact psychologique qui fait que cette situation a été vécue et revient. Ça devient presque comme un traumatisme qui les anime. »

Pour Beye, la clé réside dans la constance et la confiance. « Malheureusement, on n’arrive pas à maintenir le résultat mais il ne faut pas oublier que l’on peut mettre le troisième but. Ce soir, on a deux situations d’un contre un avec le gardien. Il faut continuer à mettre la même énergie. »

Malgré la déception, il préfère retenir les signaux positifs : « Dans la semaine que l’on a eue, avec ce qu’il s’est passé, mon équipe a montré beaucoup de stabilité dans le jeu. Quand je vois le deuxième but, sincèrement, c’est un but de grande qualité collective. On ne peut pas dissocier ce que l’on a vu sur ce but, par exemple, et ce que cette équipe sera capable de faire dans la durée lorsque le déclic positif interviendra. J’espère que ce sera dimanche, parce que c’est dur pour moi de les voir dans cette déception avec les efforts qu’ils fournissent. On a l’impression d’être très proche de ce que l’on veut être par moments. Mais malheureusement, ces traumatismes reviennent. »

Blas et Fofana écartés pour manque d’investissement

Interrogé sur l’absence de Ludovic Blas et Seko Fofana à Toulouse, le coach a justifié un choix fort. « Il n’y a rien de figé pour Seko et Ludo, ils reviendront à l’entraînement dès demain (jeudi) et sont dans la compétition pour être soit titulaires, soit dans le groupe contre Strasbourg. Mais je demande un investissement de tous les jours et je donne trop d’importance à l’entraînement pour en gâcher une seconde. »

L’ancien défenseur ne transige pas sur la rigueur : « Si vous n’êtes pas à 100 % dans l’état d’esprit et votre investissement, alors il y a 20 joueurs qui, eux, sont sûrement plus investis pour être ici aujourd’hui à Toulouse. Ceux qui ne sont pas là, c’est qu’ils ne le méritent pas. Il n’y a pas de statut et dans notre situation, on n’a pas le temps d’attendre que les joueurs nous donnent l’investissement qu’ils doivent nous donner à l’entraînement. On est des privilégiés, on fait un métier extraordinaire et il est hors de question de considérer que l’entraînement est un passe-temps ou quelque chose où l’on met 50 %. C’est quelque chose que j’aurais déjà pu faire avant. Là, on est arrivé à un moment clé où il fallait que tout le monde soit concerné et c’est ce que j’ai vu ce soir. »

Les plus lus