OL : Tolisso s’est fait un ennemi de taille à Brest 

Corentin Tolisso (OL)
Bastien Aubert
3 novembre 2025

L’atmosphère était électrique dimanche soir au stade Francis-Le Blé. Déjà privée d’un de ses cadres dès la 8e minute, l’OL a résisté en infériorité numérique face à un Stade Brestois dominateur mais stérile (0-0). En sortie de match, le technicien breton Éric Roy n’a pas mâché ses mots, prenant notamment pour cible Corentin Tolisso et la stratégie de son adversaire rhodanien, alimentant le duel d’ambitions entre deux équipes en quête de stabilité.

OL sauve un point en infériorité numérique

La rencontre a basculé très tôt pour l’Olympique Lyonnais, réduit à dix après l’expulsion rapide de Hans Hateboer. Malgré ce désavantage, les hommes de Lyon ont fait bloc, verrouillant l’accès à leur but et tenant le score vierge pendant plus de 80 minutes. Un match où la discipline tactique a primé, et la satisfaction était de mise côté lyonnais au coup de sifflet final.

Le gardien Dominik Greif n’a pas caché sa satisfaction, estimant qu’arracher un point dans ces circonstances relevait d’un vrai exploit collectif. Même sentiment pour Rachid Ghezzal, pour qui le plan était clair : “on peut se contenter de ce point”. Cette gestion très pragmatique du match renforce l’impression d’une équipe lyonnaise en pleine reconstruction et consciente de ses priorités du moment. Pour en savoir plus sur la performance d’Hans Hateboer lors du match OL – Brest, un focus complet est disponible.

Éric Roy pointe du doigt Tolisso et l’OL

Côté brestois, l’ambiance était à la frustration. Éric Roy a mis les pieds dans le plat, dénonçant une gestion du temps de jeu et un “vice” lyonnais assumé. Visiblement irrité, il a ciblé Corentin Tolisso, l’accusant de multiplier les temps morts pour casser le rythme : “J’espère qu’il va bien, il aura passé dix minutes au sol…”. Roy a souligné ce qu’il considère comme un manque d’équité dans la gestion des duels et une utilisation de l’expérience pour ralentir le match, une facette assumée des grandes équipes selon lui. Il a également regretté que Brest manque de ce petit plus pour renverser les situations, à l’image du pragmatisme lyonnais.

Frustration brestoise, satisfaction lyonnaise

Le contraste était saisissant entre les deux vestiaires. Tandis que l’OL se satisfaisait pleinement de ce point précieux pris à l’extérieur et en infériorité, Brest affichait sa colère et sa déception. Les Bretons enchaînent désormais une cinquième rencontre consécutive sans victoire, une série qui commence à peser dans les têtes. Pour Éric Roy, ce nul à domicile, surtout face à un adversaire réduit si longtemps à dix, ressemble à une opportunité gâchée.

Brest doit désormais trouver la formule pour relancer sa dynamique, alors que Lyon, grâce à sa solidarité du soir, se donne un peu d’air et poursuit sa quête de stabilité. Pour saisir tous les enjeux de cette rencontre, il est intéressant de revenir sur les premières minutes difficiles d’Hans Hateboer à Lyon selon Pierre Ménès.

Le contexte du classement et la série de Brest

Au classement, ce partage des points ne fait pas les affaires de Brest, englué à la 13e place avec seulement 10 points et toujours à la recherche d’une victoire depuis septembre. En revanche, Lyon, qui occupe le 6e rang, peut voir ce point comme un symbole de résilience, alors que la route vers le haut du tableau reste longue.

  • L’OL affiche 20 points après 11 journées.
  • Le Stade Brestois n’a gagné que deux fois en onze matchs.
  • La série sans succès de Brest s’élève désormais à cinq rencontres.

La confrontation de dimanche marque donc davantage une bataille de mentalités qu’un simple résultat brut, avec d’un côté la prudence satisfaite des Lyonnais, et de l’autre la colère d’un Éric Roy qui réclame un sursaut de fierté et d’efficacité.

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