ASSE – Le Mans (2-3) : le vestiaire stéphanois a pris cher après la défaite

Florian Tardieu avait le regard noir en quittant la pelouse de Geoffroy-Guichard. Malgré ses deux buts, le milieu de terrain de l’AS Saint-Étienne n’a pas pu éviter la défaite des siens face à de valeureux Manceaux (2-3). Et après la rencontre, le vice-capitaine n’a pas mâché ses mots.
Pout la deuxième fois consécutive, l’ASSE a été battue à domicile hier par le Mans (2-3). Selon Florian Tardieu, le vestiaire stéphanois a pris un coup sur la tête après la rencontre. « On était tous dégoûtés dans le vestiaire. On n’a pas fait un bon match. À domicile, on doit faire peur. Le Mans est venu, a joué son match et est reparti avec les trois points », a lâché Tardieu dans Le Progrès. Dans un Chaudron qui grondait en fin de rencontre, le milieu stéphanois a pointé du doigt un problème récurrent : l’attitude et la concentration.
« Il faut vite mettre fin à ça parce que ça doit être notre point fort. Il faut vite se remettre la tête à l’endroit, comme on avait su le faire après la défaite contre Guingamp. Il faut refaire peur, faire trembler tout le monde », a insisté l’ancien Troyen, visiblement très affecté.
Le vestiaire de l’ASSE très affecté par la défaite
Car au-delà du score, c’est bien l’état d’esprit qui inquiète. « J’ai l’impression qu’on cherche le beau dribble, la belle passe alors que le copain est mieux démarqué. Même défensivement, on n’a pas le droit, à l’image du troisième but. » Un constat sévère, mais lucide, de la part d’un joueur qui incarne l’engagement et la rigueur que réclame le public stéphanois.
Et malgré ses deux réalisations, Tardieu refuse toute satisfaction personnelle : « Mon doublé ? Sincèrement, je m’en fous un peu. J’aurais préféré mettre zéro but et qu’on gagne. Ils sont inutiles, ces deux buts. »
Des mots forts, à l’image d’un vestiaire secoué et conscient d’être passé à côté de quelque chose d’important. Saint-Étienne, qui espérait confirmer son regain de forme, replonge dans le doute et devra réagir vite pour éviter que la frustration ne se transforme en crise. Dans les travées du stade, les sifflets ont pesé lourd. Comme si tout le monde savait que cette défaite ne devait pas être qu’un simple accident.