OM : De Zerbi est-il trop dur avec ses joueurs ?

Roberto De Zerbi sur son banc lors d'un match de l'OM en Ligue 1.
Raphaël Nouet
22 novembre 2025

Malgré la large victoire à Nice (5-1), l’entraîneur de l’OM, Roberto De Zerbi, a trouvé le moyen de critiquer le niveau de jeu de son équipe. Est-il trop dur ? Nos journalistes en débattent.

Non, il a raison d’être exigeant

« Trop souvent, surtout depuis vingt ans, les Olympiens se sont reposés sur leurs lauriers après une belle victoire. Medhi Benatia dans un premier temps et Roberto De Zerbi dans un second ont notamment été recrutés pour ça : en finir avec le dilettantisme, avec cette propension à se voir trop beau après un succès. Quand on joue à l’OM, on se doit d’avoir un très haut niveau d’exigence et d’investissement parce que dans ce club, la chute est toujours plus douloureuse qu’ailleurs. Après une première saison réussie, le risque d’enflammade est grand. Il est normal que Benatia et De Zerbi jouent les garde-fous en rappelant que le club comme ses supporters ne sauraient se contenter d’une qualification pour la Champions League. L’OM veut des titres, veut rivaliser avec son pire ennemi, même si celui-ci est dopé financièrement. Et pour cela, il faut sans cesse chercher à s’améliorer. Et donc se montrer critique, même dans la victoire.

Au-delà de ça, je partage l’analyse de Roberto De Zerbi concernant la prestation de son équipe. Oui, la victoire à Nice a été belle mais, dans le jeu, il y a à redire. Comme l’a dit Daniel Riolo, face à une équipe moins naïve et moins rongée par le doute que le Gym, certaines carences auraient pu coûter cher. Donc non, Roberto De Zerbi n’est pas trop dur. Il est perfectionniste et c’est ce qu’il faut à l’OM. »

Raphaël NOUET

« Un peu quand même »

« Voir De Zerbi épingler ses joueurs après une victoire 5-1 à Nice, je trouve quand même ça assez surprenant. Hier soir, l’OM a fait plaisir à tous ses supporters. Collectivement, l’équipe a livré un bon match et j’ai beau chercher, je ne vois pas quel joueur pourrait être considéré comme un flop lors de cette rencontre. C’était un vrai bon match de l’OM. Que De Zerbi cherche à ce que personne ne s’endorme sur ses lauriers avant de recevoir Newcastle mardi en Ligue des champions, OK, je suis d’accord avec Raphaël. Mais quand l’Italien dit que l’OM peut faire beaucoup mieux après un 5-1 à l’extérieur, le timing est étrange.

Globalement, la communication à l’OM, c’est quand même quelque chose ! Rien que ces derniers jours, en pleine trêve internationale, il y a eu le message de Longoria sur les réseaux, ces réponses à l’article de L’Equipe qui insistait sur le rôle de Benatia et sa nouvelle emprise sur la « com », le cas Ravanelli évincé car trop proche de De Zerbi si j’ai bien compris… Bref, l’OM, c’est toujours Dallas ! Je trouve que ce club donne l’impression de baigner dans une paranoïa permanente, comme s’il se nourrissait des conflits tout en affirmant son besoin de calme. Mais là, je déborde. C’est un débat qui ne concerne pas les propos de De Zerbi…»

Laurent HESS

Les plus lus