Les notes d’un OM facile vainqueur à Metz

La joie d'Igor Paixao et des Olympiens après l'ouverture du score.
Raphaël Nouet
4 octobre 2025

Largement dominateur dans tous les compartiments du jeu, l’OM a attendu la deuxième période pour faire la différence face à un promu messin trop limité (3-0).

Il régnait une ambiance étrange à Saint-Symphorien ce samedi. Comme si les supporters du FC Metz avaient compris que leur équipe, promue en Ligue 1 et déjà dans le dur, n’avait aucune chance contre cet OM. Pas d’ambiance, beaucoup d’agacement et surtout énormément de frustration pour les fans lorrains, qui ont assisté à une très large domination phocéenne. Celle-ci a attendu la seconde période pour se concrétiser au tableau d’affichage mais dès les dix premières minutes, il ne faisait aucun doute que David ne terrasserait pas Goliath aujourd’hui. Igor Paixao (51e), pour son troisième but de la semaine, Matt O’Riley (69e) et Amine Gouiri (76e) ont trouvé les filets messins. Avec un peu de réussite, ils auraient pu être beaucoup plus nombreux côté OM. Voici les notes.

Rulli (6) : S’ennuie pendant 45 minutes mais réalise l’arrêt décisif dans les arrêts de jeu en s’interposant devant un adversaire après une passe en retrait ratée d’Aguerd. Se couche bien sur une frappe de 20 mètres de Hein à la 48e.

Weah (6) (Murillo, 81e) : a multiplié les rushs dans son couloir droit avec plus de succès que de déchet. Le manque de réalisme de ses partenaires explique qu’il n’ait pas eu une ou deux passes décisives lors de cette partie.

Pavard (6) : latéral droit ou défenseur axial, il délivre toujours des prestations très propres. Comme Aguerd, une seule fausse note dans son match : à la 37e, l’arbitre siffle faute sur lui après un dégagement raté qui aurait occasionné un face-à-face entre Sabaly et Rulli. Pas sûr qu’il y avait faute… Mais sinon, quelle solidité !

Aguerd (6) : le taulier défensif attendu depuis des années. Un seul bémol dans son match, son énorme raté à la 45e, avec une passe en retrait interceptée par un Messin. Heureusement, Rulli sauve de la jambe. Sinon, il est impérial, à l’instar de ce retour monstrueux devant un attaquant messin (hors-jeu) à la 94e !

Palmieri (6) : très précieux défensivement comme offensivement. Une frappe trop croisée de 20 mètres à la 21e mais surtout une présence rassurante dans son couloir gauche pour offrir des solutions à Paixao, contrer la menace adverse ou suppléer ses partenaires de l’axe. Une vraie bonne pioche !

O’Riley (7) (Vermeeren, 84e) : Manque totalement sa frappe (ou son centre ?) à la 60e mais se rattrape onze minutes plus tard en marquant le deuxième but olympien, d’un plat du pied gauche sur un bon service de Gouiri. Dans la foulée, il manque de s’offrir un doublé d’une frappe croisée bien détournée en corner par le gardien messin. Il est également impliqué sur le troisième but phocéen.

Hojbjerg (6) : croise trop sa tête à la 10e sur un coup franc de Palmieri. Le patron de l’entrejeu, celui qui régule les attaques, calme les ardeurs adverses. Son duo avec son compatriote O’Riley est vraiment excellent. En cette semaine où Vermeeren a montré ce qu’il valait contre l’Ajax, Hojbjerg a montré qu’il fallait compter avec lui !

Greenwood (6) : Greenwood a fait du Greenwood. Il a beaucoup marché, perdu pas mal de ballons mais à chaque fois qu’il l’a eu dans les 25 mètres adverses, il y a eu danger ! Très en jambes en début de match, il arme une grosse frappe à la 5e que le gardien messin peine à repousser. Son tir du gauche à la 30e, pas très fort mais bien placé, frappe le poteau gauche adverse. A la 49e, c’est la barre qui renvoie une frappe du droit. Enfin, à la 93e, c’est le gardien qui stoppe une volée de sa part.

Gomes (5) (Balerdi, 61e) : un énorme loupé, seul au point de pénalty, à la 8e après un super service en retrait de Vaz. L’Anglais est précieux dans l’entrejeu mais, face à un adversaire aussi faible, on attend plus d’un milieu capable de mettre un but aussi beau que face à Lorient (4-0).

Paixao (7) (Nadir, 81e) : il est intelligent dans le jeu, précieux dans le travail défensif et, surtout, décisif dans le dernier geste. A la 33e, il dégage un ballon de la tête sur un contre messin. Sa frappe enroulée du droit à la 47e après un super mouvement collectif est difficilement arrêtée par Fischer. Il voit ses efforts récompensés avec son but, le troisième en deux matches cette semaine, à la 51e. Nadir, qui le remplace, manque d’alourdir la marque dans les arrêts de jeu mais Fischer remporte son un contre un.

Vaz (6) (Gouiri, 61e) : il a eu beaucoup de déchet dans son jeu mais c’est normal compte-tenu de son âge et du fait qu’il s’agissait de sa première titularisation en L1. A la 8e, il sert magnifiquement Gomes dans la surface mais l’Anglais ne cadre pas. Bousculé dans la surface à la 15e alors qu’il était en bonne position, il aurait pu bénéficier d’un pénalty mais ce n’était pas suffisant pour inciter M. Turpin à siffler pénalty. Une talonnade aérienne manquée à la 38e alors qu’il était à trois mètres de la ligne de but. Passeur décisif sur le but de Paixao. Il ne ménage pas ses efforts défensifs. Entré à sa place, Gouiri a été passeur décisif sur le deuxième but avant d’inscrire lui-même le troisième. Son compteur est débloqué, sa saison lancée ?

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