Mercato : pourquoi l’OL a vraiment besoin de 40 M€ rapidement

Ce n’est pas un secret : l’Olympique Lyonnais doit encore vendre pour 40 M€ au Mercato cette saison… et le plus tôt sera le mieux. Voici pourquoi.
Comme révélé par L’Équipe, le club doit atteindre cet objectif pour équilibrer son exercice. Derrière ce chiffre se cache une réalité : l’OL, rétrogradé en Ligue 2 le 9 juillet avant d’être sauvé in extremis en appel devant la FFF, a frôlé la mort clinique. Miraculé de l’été 2025, il doit désormais se réinventer économiquement tout en maintenant le standing d’un club européen.
Le 12 juillet, l’OL a publié un communiqué de transparence : pour couvrir les besoins de la saison 2025-26, les actionnaires d’Eagle Football Holdings et les prêteurs ont apporté 87 M€ en trésorerie, assortis d’une garantie bancaire de 30 M€ pour d’éventuels besoins supplémentaires. Or, sans ventes suffisantes, le club devra commencer à puiser dans cette garantie dès février 2026.
L’OL ne veut pas dépendre du Mercato d’hiver… ni être pénalisé par l’UEFA !
Si la direction n’a pas d’obligation immédiate de vendre Malick Fofana ou un autre joueur à forte valeur marchande en août, elle veut sécuriser au plus vite ses revenus afin de ne pas dépendre du mercato d’hiver 2026 ou d’un nouvel apport d’Arès, Iconic, Michèle Kang et Jean-Pierre Conte. En vue de l’audition de décembre à la DNCG, la direction sportive s’emploie à rendre l’OL autosuffisant grâce aux liquidités dégagées cet été.
L’OL doit respecter un double encadrement : celui imposé par la DNCG (masse salariale et indemnités de mutation) et celui de l’UEFA via son CFCB. Contrairement au gendarme français, l’instance européenne n’accepte pas que les déficits soient compensés par les actionnaires. Dans l’accord signé le 4 juillet, le club s’est engagé à limiter son déficit sur 2025-26 et à revenir à l’équilibre d’ici 2027-28. En cas de manquement, il devra régler une amende supplémentaire de 12,5 M€, s’ajoutant aux 12,5 M€ déjà dus, échelonnés sur deux saisons en accord avec l’UEFA.
Après avoir réduit sa masse salariale de plus de 50%, l’OL a déjà parcouru une bonne partie du chemin. Les 40 M€ restants à obtenir grâce aux cessions doivent parachever ce redressement. Dans ce nouvel OL, marqué par la rigueur, le temps du « on verra plus tard » des années Textor n’est plus une option. Dans cette optique, les départs de Saël Kumbedi à Wolfsburg (prêt de 1 M€ + 6 M€ d’OA obligatoire) et celui, possible (probable ?), d’Enzo Molebe pour 5 à 10 M€ à Séville tendent forcément à réduire le gap vers les sommes nécessaires pour une fin de saison sereine.