Entre le PSG et la FFF, toute la vérité éclate dans la polémique Barcola !

Entre la Fédération française de football et le Paris Saint-Germain, la tension ne retombe jamais. Après les polémiques autour de Dembélé et Doué en septembre, c’est désormais Bradley Barcola qui cristallise les crispations. Retour sur un nouvel épisode électrique.
Bradley Barcola n’aura passé qu’une poignée d’heures à Clairefontaine. Arrivé lundi après-midi, l’ailier parisien savait déjà qu’il ferait demi-tour. Officiellement, une lésion à l’ischio-jambier droit détectée sur une IRM devait l’écarter du rassemblement. Officieusement, ce nouveau cas médical a rallumé une querelle larvée entre la FFF et le PSG, chacun accusant l’autre de jouer avec la vérité.
Le club de la capitale avait pourtant pris les devants. Dans la matinée, il avait fait passer une IRM à son joueur pour établir un diagnostic clair avant tout contact avec le staff des Bleus. Objectif : éviter une nouvelle polémique. Mais la FFF, dans son communiqué publié à 17h15, a choisi de préciser que la blessure de Barcola remontait au match de Ligue des champions contre l’Atalanta Bergame, le 17 septembre. Une manière subtile de suggérer que Paris avait laissé jouer un joueur déjà diminué. Et cette simple phrase a suffi à rallumer l’incendie.
À Paris, la réaction ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué sec et offensif, le PSG a dénoncé une version « erronée » et rappelé que son bilan médical « ne faisait en aucun cas état d’une lésion chronique après le match face à l’Atalanta ». Le club a également pointé le non-respect du secret médical, glissant ainsi une nouvelle pique à la FFF. Une manière de dire que l’équipe de France en a trop dit, et que certains comptes sont encore à régler depuis l’épisode de septembre.
Du côté de Clairefontaine, on jure pourtant que la communication a été « classique ». Selon les proches du staff, il s’agissait simplement de préciser le motif du forfait, comme cela se fait habituellement. Mais difficile de ne pas y voir une certaine défiance, d’autant que les relations entre le PSG et la Fédération sont devenues un jeu d’équilibriste depuis plusieurs mois. Avec Mbappé, Konaté ou encore Dembélé, les échanges avec les clubs étrangers se passent bien. Avec Paris, c’est toujours électrique.
Barcola avait des douleurs à l’ischio la semaine dernière
Car au-delà du communiqué, c’est la question de confiance qui pose problème. Selon L’Équipe, Barcola avait des douleurs à l’ischio la semaine dernière… Le PSG estime avoir agi en transparence, en transmettant dès dimanche soir un dossier médical complet, mentionnant une gêne musculaire mais aucune lésion. La FFF, elle, soutient que les images parlent d’elles-mêmes : un œdème visible sur l’IRM, donc une blessure, même minime. Chacun campe sur ses positions.
Didier Deschamps, lui, a tranché sans chercher le bras de fer. Constatant que la gêne était réelle, il a préféré libérer Barcola plutôt que de prendre le risque d’aggraver la situation. Le sélectionneur a pensé au long terme, notamment au rassemblement de novembre, où les Bleus joueront gros. Mais ce choix, pourtant prudent, a fini par froisser tout le monde. À Paris, on regrette la manière. À la FFF, on déplore le soupçon permanent.
Pour Barcola, ce nouvel épisode tombe mal. L’ancien Lyonnais, qui espérait profiter de ce rassemblement pour gratter du temps de jeu chez les Bleus, repart frustré et un peu perdu. Ses performances avec le PSG, notamment contre Barcelone, avaient pourtant plaidé en sa faveur. Mais entre fatigue musculaire et communication mal gérée, son rêve tricolore devra encore attendre.
La fracture entre la FFF et le PSG, elle, semble plus profonde que jamais. Les deux institutions n’en finissent plus de se marcher sur les pieds, chacune accusant l’autre de manipuler les faits. Après l’affaire Dembélé-Doué, l’épisode Barcola vient rappeler à quel point le climat est délétère. Et à ce rythme-là, le prochain rassemblement pourrait bien ressembler à une véritable séance de médiation.
Car derrière les sourires de façade et les communiqués mesurés, la guerre froide continue entre Clairefontaine et le Parc des Princes. Et le cas Barcola n’a fait qu’ajouter une couche à un dossier déjà brûlant : celui d’une relation empoisonnée entre les Bleus et le club le plus puissant du pays.